Une des grandes difficultés de notre époque est de réussir à faire le tri dans la somme des informations que l'on reçoit. On nage dans les sollicitations de toutes sortes. On a tout et on s'y perd. Notre monde de l'aviation légère n'y échappe pas, bien au contraire, et avec l'Europe on attend un degré de complexité technique et administrative doublée des obstacles de la langue qui laissent souvent sceptiques et qui peuvent nous endormir si on n'est pas vigilants. Bref, il faut du courage et rester lucide.

Or récemment, et avec des intentions plus ou moins claires, un ensemble de fédérations ULM (souvent petites et à l'Est mais pas seulement) membres de l'EMF, ont milité pour que la masse maximum soit relevée de 450 kg à 600 kg. Les arguments sont connus, parfois contradictoires !

Pêle-mêle : on est trop lourds, tout le monde est hypocrite. Il faut faire la place à l'électrique. Il faut sauver l'avion etc. Cela fait 10 ans que nous entendons les mêmes. Les constructeurs qui savent faire existent et depuis longtemps. Pour ceux qui veulent aller loin vite et lourd, on a un bon outil : l'avion ! Pas l'ULM.

L'électrique est passionnant et d'avenir certainement mais en pratique, il serait peut-être plus judicieux de soutenir des constructeurs d'ULM français qui savent faire léger que de rouler les yeux de Chimène pour des modèles déjà lourds dans leur conception.

Réfléchissons ensemble sans tout casser et de toutes les manières, la technologie est avec nous, en aéronautique il faut savoir optimiser et l'ULM en est la plus belle démonstration.

Dans un monde compliqué, il faut avoir des principes simples et clairs. C'est la chance de l'ULM. Il ne sert à rien de jouer à la roulette à l'issue non maîtrisée. Le comité directeur a donc à nouveau adopté une position ferme et claire, défendue au niveau de l'Europe par notre secrétaire général en harmonie avec le CNFAS, pour dire qu'il ne faut pas modifier une réglementation qui marche. On peut amender certains points, seulement certains et en toute transparence mais on ne casse pas l'édifice qui tient bien. Il tient d'autant mieux que nous sommes tous conscients de cette nécessité.
Pour cela la FFPLUM, grâce à votre soutien, fait nombre !

À nouveau, nous mettons nettement les points sur les ''i'' !

Faites de beaux vols et soyez prudents.

Pierre-Henri Lopez

Président de la FFPLUM