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Aéroflying Sensation 912 UL
juillet 2008 - par ULMag - photos ULMag & constructeur
Sobriété et équilibre
Face aux constructeurs italiens et surtout d'Europe de l'est qui dominent avec maestria les techniques composites et concoctent des balles de fiction, une poignée d'irréductibles français persistent, avec les moyens que leur laissent les charges et taxes en tous genres, à fabriquer de sympathiques ULM, généralement se partageant la technique tubes et toile et celle de l'aluminium riveté. C'est à cette seconde catégorie qu'appartient le Sensation. Saluons avec un rien de chauvinisme ces entrepreneurs qui perpétuent le label tricolore et la tradition.
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Un ULM français
Le Sensation a été conçu par José Vergès, ingénieur aéronautique (SNIAS - EADS), accessoirement créateur d'un ULM/LSA de voltige, le C26, et d'un racer monoplace, lui aussi métallique : le Gringo. L'association de leurs compétences et de leur énergie a conduit Lionel Demarty (Aérosky), José Vergès, Gérard Castaing et Salvo Sana à fonder la société Aeroflying située sur l'aérodrome de Cahors. Le positionnement marketing du Sensation le place en concurrence directe du Jodel D20, tant en terme de concept, de prix que de performances. Même la silhouette ou l'ouverture du cockpit rappellent l'ULM bois blaisois. Mais contrairement à son rival, le Sensation est entièrement construit en aluminium 2024 (ou Dural aéronautique). Profilés et tôles (dont l'épaisseur varie de 4 à 5/10e selon sollicitation) sont rivetés et collés. La fabrication sérieuse se vérifie dans les ajustements précis, le lissé des surfaces ou la qualité du rivetage. Sans bouleverser les standards en vigueur, le coup de crayon ne recèle aucune faute de goût. L'appareil est équilibré quoique son empennage généreux et taillé à la serpe trahisse le matériau de construction et la volonté de privilégier les caractéristiques dynamiques au seul design. Proposé en train classique ou tricycle, le Sensation reçoit une motorisation Rotax 80 ou 100 ch. L'appareil revendique une masse de 278 kg à sec, avec radio (Filser ATR 500) et casques.
Pas de faute de goût ; les lignes sont classiques et plutôt adroites pour un appareil métallique. Les finitions sont excellentes.
Equipement standard
Le modèle de démonstration reçoit l'équipement de base, à savoir radio et casques, compensateur et volets électriques, instrumentation basique, freins hydrauliques différentiels, hélice tripale Duc avec cône, auxquels s'ajoute un transpondeur Becker ø 57 mm. Notons qu'afin de ne pas pénaliser la pesée, ni moquette, ni capitonnage ne revêt le cockpit. Un simple voile de peinture beige un rien austère recouvre les surfaces, ce qui permet de vérifier la propreté des montages jusqu'aux endroits cachés sous la planche de bord. Quelques astuces témoignent de l'inventivité des concepteurs, comme le pratique dispositif de réglage des palonniers, le système de verrouillage de la verrière ou ses coulisses (de simples glissières d'ameublement), le réglage des sièges, les volets électriques à indexage... Depuis le premier exemplaire testé, quelques modifications ont été apportées, comme la seconde commande de gaz afin de satisfaire les ambidextres contrariés, la commande de trim désormais au manche, les aérateurs sur la verrière... Il n'est en revanche pas fait mention d'une boîte à gants (ou poche à cartes), cet équipement paraissant pourtant indispensable sur un aéronef de voyage.
Le cockpit est classique, sans fioriture pour respecter la masse. L'instrumentation de série comporte 11 cadrans. La présentation demandera un peu plus de précision et une teinte moins lumineuse.
Les sièges capitonnés sont assez confortables. L'espace à bord ne manque pas et les possibilités de réglage sont doublées.
Palonniers facilement réglables.
Système de verrouillage de la verrière
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