logo ULMaG www.ulmtechnologie-shop.com
. . Magazine ->
Dossiers

<< page..12..page >>




Parachute défectueux


Pourquoi et comment mon parachute n'a pas fonctionné



Accès rapides


Droit de réponse de l'importateur
Jacques Brenckle, importateur des parachutes Junkers sous le label Junkers Profly France a demandé un droit de réponse à cet article en vertu de la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Son texte est retranscrit sans altération, modification ou interprétation.

Il est étonnant que certaines personnes essayent toujours et encore de polémiquer à propos de l'utilité et de l'efficacité des parachutes de secours.

Comme tout système supplémentaire rajouté, un parachute de secours présentera toujours un risque, autrement dit un taux de dysfonctionnement, le risque zéro, par principe, n'existant pas, et ce quelque soit le domaine.

Ceci dit, les expériences passées et les analyses des divers disfonctionnements ont rapidement contribué à l'amélioration des produits, mais aussi et surtout, à éviter les erreurs d'installation qui sont trop souvent à l'origine du dysfonctionnement du système de sauvetage.

Il est très surprenant, sinon malhonnête, que 10ans après les faits, un Monsieur caché sous une fausse identité, lance cette polémique sur le non fonctionnement de son parachute, et soulève insidieusement diverses questions en évitant soigneusement de se renseigner auprès du fabricant ou auprès de son revendeur. Bien que 10 ans se soient passés, et après avoir identifié notre client (ce qui montre au passage la traçabilité que nous accordons à nos produits), nous avons retrouvé évidemment son dossier.

Pour faire court, la roquette de son système de sauvetage avait bien été vérifiée, et avait même été percutée, prouvant ainsi qu'elle ne présentait aucun défaut. Autrement dit, le dysfonctionnement de son système avait donc une autre cause que la roquette.

Il est exacte qu'à cette époque nos anciennes gaines pouvaient être mises en cause dès lors que le montage spécifié par nos manuels, n'étaient pas strictement respecté. Or, depuis, le phénomène de blocage ("effet serre-joint" dans la gaine) a été définitivement résolu, et les nouvelles gaines que nous montons depuis 2001, ne sont plus sujettes à ce phénomène.

A titre d'information et de rappel, voici quelques extraits du manuel d'installation de l'époque :

La gaine de la manette de déclenchement doit être posée en grande courbe et doit être fixée par des fixations adéquates. En aucun cas elles doivent se croiser ou faire un nœud. Une courbe maximale de 180° est autorisée et cela avec un rayon minimum de 200 mm.

Dans ce cas, il faudra fixer la gaine aux trois points suivants:
- début de la courbe
- milieu de la courbe
- à la fin de la courbe.

Ceci évite la compression de la gaine et assure une longueur de course réduite pour le déclenchement de la roquette.

La gaine de déclenchement doit être fixée sur toute sa longueur sans dépasser 40 cm entre les points de fixation

A ce propos, nous vous demandons de nous communiquer les photos et un croquis explicatif de votre montage. Cela nous permettra de vérifier votre installation

Comme de bien entendu, ce client ne nous a jamais envoyé, ni croquis, ni photos de son montage. C'est là, précisément dans son montage, que pourrait résider la cause du dysfonctionnement.

Quoi qu'il en soit, avec les nouvelles gaines, ces fixations sont devenues inutiles car cet "effet serre joint" ne peut plus avoir lieu.


Publié sous le titre racoleur de "Quand le parachute tue", notre polémiste n'a pas hésité à pratiquer l'amalgame en évoquant l'accident d'un ULM CT-SW survenue en Italie quelque temps auparavant, pour lequel l'enquête semblait vouloir démontrer que le non fonctionnement du parachute aurait été dû à la désolidarisation de la roquette de son support.

En réalité, c'est surtout le sérieux de l'enquête qui semble être remis en cause, car le responsable technique de Junkers Profly, dépêché sur les lieux, a rapidement émis quelques doutes sur les conclusions hâtives de l'enquête quand il a constaté les conditions dans lesquelles celle-ci avait été menée. En effet, ce qui avait été présenté aux enquêteurs ce n'était pas les restes de la machine tels qu'ils avaient été découvert, mais un amas de matériels broyés, stockés dans un hangar, qui avaient été ramenés en vrac au moyen d'un tracteur équipé d'un chargeur frontal. Evidemment, il n'était plus possible de déterminer avec la moindre certitude la séquence du déploiement du système de secours, et a fortiori, ni quand, ni comment la roquette avait été arrachée de son support.

Ce qu'il est possible de dire, en revanche, c'est que de nombreux tests de mise à feu ont été réalisés, et qu'il n'a jamais été mis en évidence la moindre rupture, ni la moindre apparition de crique entre la roquette et sa platine support.

Un test grandeur nature a même été mené suite à cet accident, avec un système de sauvetage identique, installé sur un fuselage de CT, de façon strictement identique au montage d'origine du fabricant. Là aussi, la séquence de déploiement s'est déroulée parfaitement, et sans le moindre problème.

Bien entendu, notre polémiste se garde bien d'évoquer la récupération qui a eut lieu quelque mois auparavant en Italie, et qui s'était fort bien passé. Confronté, la aussi à une panne moteur, et malgré sa faible altitude (30 mètres seulement), le pilote avait décidé de déclencher son parachute de récupération. Celui-ci, non seulement lui sauvait la vie, mais lui préservait en outre son appareil qui n'eut que très peu de dégâts. Particularité de ce sauvetage réussi : l'aéronef était du même modèle un CT-SW, et le système de sauvetage également.

Dans son article Miguel Horville (Ulmag) affirme que : "la société Junkers Profly avait déjà rencontré ce problème par le passé et donc procédé au remplacement des platines de fixation du tube-lanceur."

Il y a environs sept ans, suite à un incident et lors des reconditionnements, il avait été constaté que des criques apparaissaient au niveau des soudures sur certaines platines de fixation, notamment celles qui avait été pliées par les clients (sans doute pour faciliter leur montage), ou encore sur celles qui avaient été fixées à des endroits particulièrement sollicités par de fortes vibrations. Ce constat fait, il a été immédiatement décidé de renforcer cet assemblage par l'augmentation de l'épaisseur de la platine, et la taille des cordons de soudure. Du reste, à aucun moment, il n'a été constaté de rupture lors d'un déploiement. Or, le CT-SW Italien en question était bien équipé du model renforcé !

Notons quand même que nos services de reconditionnement continuent à découvrir, malgré toutes les recommandations, et malgré l'augmentation de l'épaisseur des platines, que des clients s'évertuent encore à tordre cette tôle…

Pour en revenir à notre polémiste, celui-ci affirme encore (toujours dans le même article) que "la firme allemande modifiait de façon systématique les parachutes pour le marché allemand, répondant en cela à la réglementation rendant le dispositif obligatoire sur les ULM, alors qu'elle ne le faisait pas pour les matériels envoyés à l'exportation"

N'en déplaise à ce Monsieur, la réalité est un peu différente : Suite à l'accident du CT-SW Italien, la société Junkers Profly avait publié un bulletin service qui demandait à tout ses clients de vérifier et d'inspecter la platine de fixation pour déceler d'éventuelles criques et, en cas du moindre doute de retourner le matériel en ses ateliers à fin de vérification ou de remplacement. Dans le même temps, et pour palier à toute éventualité (notamment un risque de résonnance vibratoire dans lequel pouvait entrer la roquette) Junkers Profly a demandé de renforcer la fixation par rajout de 2 boulons de maintien supplémentaires. Ce bulletin service à été remis à tous les représentants de Junkers Profly de tous les pays pour être publié (version française jointe).

Il est toujours difficile de prévoir toutes les éventualités possibles, et aucun sauvetage au moyen d'un parachute de récupération ne pourra jamais être totalement garanti. Bien heureusement, de pareils sauvetages sont régulièrement réussis, ce qui démontre clairement la fiabilité de notre système de sauvetage. Jeter un discrédit sur ce type de produit est tout simplement criminel, surtout si les informations n'ont pas été vérifiées (l'auteur polémiste ne nous a d'ailleurs jamais contacté !).

Chacun est libre de son opinion et libre faire comme il l'entend pour lui même dès lors qu'il ne met pas la vie d'autrui en danger. Faire du prosélytisme en la matière pose quelques problèmes d'éthique, du moins pour la justice d'un pays qui se veut sécuritaire.

Le parachute Junkers a sauvé des vies, et continue à en sauver. Il est actuellement un des parachutes le plus fiable et le plus monté sur Ulm, il offre 2 avantages majeurs :
- sa légèreté (9,6 kg roquette comprise, pour la version Ulm la plus performante) et
- sa grande facilité de montage (pas de mise en place d'un système spécial d'évacuation des gaz, la roquette étant à flamme sèche).



Consignes sécurité FR



<< page..12..page >>
Webmaster : Fabrice Gay & MH - Rédacteur : Miguel Horville - ULMaG ©2008-2024













page générée en 0,98 sec.