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Essais

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Flaeming Air FA-04 Peregrine SL 912 S


Un vrai ULM... surdoué



Accès rapides


Un léger flou au décollage

La montée à bord s'opère par l'arrière de l'aile en évitant soigneusement les volets. On enjambe le bord de cabine pour prendre place, sans effort, une main sur la barre de maintien des sièges et l'autre (éventuellement) sur la poignée avant. Les sièges épais confèrent une position naturelle qui convient aux grandes tailles. L'espace ne manque pas ; il reste une bonne hauteur sous pavillon et la visibilité est très bonne vers l'avant, les côtés et même les 3/4 arrière, grâce aux fenêtres astucieusement percées de part et d'autre du coffre. L'ergonomie est globalement bonne, mais on regrette quelques détails, comme l'absence de réglage des palonniers, la commande de frein mal fichue (en l'occurence inopérante sur le modèle d'essai) ou le bouton de commande des volets positionné derrière la manette des gaz, qu'on heurte à chaque ajustement. Rien que l'usine ne puisse réviser à la demande des utilisateurs. Contact et vroum. Le 912 ULS vibre peu. La sonorité à bord est dans la norme. Le roulage ne pose pas de problème, hormis la poignée de frein qui m'oblige à tirer comme un damné pour un résultat ''mou''. Peu d'effort aux palonniers ; un rayon de braquage correct... le Peregrine se laisse mener tranquillement. Alignement et gaz : immédiatement je dois botter à droite pour conserver la ligne d'envol. Il y a un peu de vent, mais pas de nature à contrer de la sorte. Et encore après que les roues aient quitté le sol, ma semelle reste lourde. La phase de transition entre roulage et vol me paraît donc un peu floue, bien que le Peregrine mange assez peu de bitume pour décoller. Je ne m'explique pas ce phénomène, ni la sensation que cet aéronef offre peu de défense au vent latéral. Peut-être une inadéquation entre le braquage de la dérive et celui de la roulette de nez ? Immédiatement après que les volets soient rentrés, je cherche le meilleur taux de montée, rappelant que le Peregrine est à sa charge maximale légale, que l'altimètre indique 1014 hPa et que la température avoisine 24°C. L'hélice réglée ''plein court'' permet d'accrocher 1 300 ft/mn à 110 km/h et 5 800 tr/mn. Après quelques évolutions qui permettent d'atteindre l'altitude de travail de 5 500 ft, je remets du charbon et obtiens cette fois 1 100 ft/mn. Le Peregrine grimpe décidément aux arbres. Une fois en palier à vitesse ''normale'' (entendez supérieure à 160 km/h), les palonniers se font totalement oublier. Je ne les utiliserai que pour provoquer des actions seulement utiles aux tests. Dès lors un constat s'impose : le Peregrine offre une stabilité peu commune en lacet et roulis. En tangage, je compte 44 secondes et une oscillation et demi pour retrouver l'assiette de vol après avoir effacé l'horizon (à 180 km/h). Là encore aucune critique à formuler.


Derrière les sièges, le coffre géant se divise en deux volumes autorisant des charges parfaitement déraisonnables, dans la limite de 25 kg ! Les objets sont accessibles en vol sans trop de contorsion.


Fait pour voler vite

L'étalonnage du badin (moyenne sur 3 branches à 120° en palier) révèle l'optimisme de l'afficheur de bord : à 4 500 tr/mn (hélice au pas croisière), la vitesse-badin corrigée est de 218 km/h pour 203 au GPS. Avec un calage de pas maxi, au même régime, le badin indique 230 km/h et le GPS 216. A 5 000 tr/mn (toujours au grand pas), le badin donne 242 km/h et le GPS 228 km/h. Nous n'obtiendrons pas plus de 232 km/h TAS en affinant le pas d'hélice à pleine ouverture. Rappelons que ces performances sont obtenues avec une hélice spécialement adaptée pour le remorquage des planeurs (objet de la visite de l'équipe Fleaming Air à Chambery). Nul doute qu'une hélice tripale composite ''traditionnelle'' Peszke ou DUC donnerait de meilleurs résultats. J'ai idée que cela pourrait éventuellement réduire le couple de lacet en montée... Le Peregrine propose donc une vitesse de croisière économique de l'ordre de 210 km/h et une croisière à 75% de l'ordre de 225 km/h, seulement limitée par la Vno fixée à 220 km/h. Au chapitre du confort, il convient de noter le faible niveau sonore ; relevée à hauteur d'épaules, l'émission maxi est de 103 dB, et 101 dB à 4 000 tr/mn. Des chiffres parmi les plus bas mesurés à ce jour en ULM. Les vibrations sont bien filtrées, de même que les résonances acoustiques. Sans parler de ''croiser'' tête nue, on peut se contenter de casques basiques pour accomplir de longues étapes sans fatigue. L'heure de la récré a sonné pour les grands... En conséquence je m'abandonne aux virevoltes, en compagnie d'un Martin hilare de voir comme l'horizon peut être changeant, entre les massifs des Bauges, de la Chartreuse et de Belledonne. Le Peregrine n'offre aucune résistance au plaisir. Mieux : il participe, sans toutefois en rajouter. L'animal est dompté, mais reste ludique. Sans brusquerie, j'enchaîne les virements de bord jusqu'à l'ivresse. Cet ULM est enthousiasmant ! La bille pourtant sensible ne sort pas de son tube, alors que mes pieds n'accompagnent que symboliquement le mouvement du manche.


L'installation du moteur est propre, sans grande originalité. Le montage ne génère pas de vibrations gênantes. Sous le capot, accessible depuis l'extérieur, se trouve un connecteur pour ''booster'' la batterie en cas de défaillance.


Pratique et généreusement dimensionnée, la trappe permet les contrôles rapides et la vérification (voir l'appoint) du niveau d'huile.



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