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Essais

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Rigoureux, précis et très stable, le Peregrine n'en demeure pas moins joueur si on le chatouille. Le pilotage ne requiert aucune disposition particulière. Seules les phases d'atterrissage et de décollage demandent une prise en main pour s'habituer au guidage un peu flou.


Flaeming Air FA-04 Peregrine SL 912 S


Un vrai ULM... surdoué



Accès rapides


Facile

En lisse, le meilleur taux de descente à vitesse stabilisée est de -1000 ft/mn à 130 km/h. Avec un cran de volets, le Peregrine trouve sa vitesse d'équilibre à 100 km/h avec une Vz de -700 ft/mn. Tout sorti, la vitesse oscille entre 95 et 100 km/h et la Vz entre -700 et -800 ft/mn. Je booste cette capacité à descendre rapidement en opérant une glissade, à 150 km/h (commandes en butée) et obtiens -1500 ft/mn. Retour vers Challes. Je m'offre un tour de piste réduit pour valider les sensations perçues plus tôt. C'est réellement la docilité qui prévaut sur cet aéronef. La bonne visibilité vers l'extérieur permet de se mêler au trafic sans risquer d'éperonner les nombreux planeurs locaux. Connaissant désormais le domaine de vol, je ne crains pas de réduire la vitesse. En finale à 110 km/h avec un cran, je dois remettre une lichette de gaz car le Peregrine descend plus que je ne l'avais évalué. Dont acte. Je laisse toutefois chuter la vitesse à 100 km/h d'abord, puis à 85, 80 km/h (cette fois avec les volets entièrement sortis). Pas de surprise ; l'appareil touche la piste en souplesse à moins de 60 km/h. Je ressens à nouveau un flou, une petite incertitude de guidage, au moment du posé. Moins qu'au décollage (logiquement, puisque la vitesse est plus faible). J'avais déjà ressenti cela avec l'Evektor Eurostar, là encore sur une piste revêtue. Je pense que ce seul point imposera une période de prise en main accompagnée pour les futurs acquéreurs. Dommage, car pour le reste, le Peregrine ne requiert aucune compétence particulière. Il est simple, sain, avec un comportement placide aux basses vitesses.


Les fenêtres coulissantes type planeurs de haute facture offrent une capacité d'aération parfois bien utile par forte chaleur ou pour évacuer un air vicié.


Le prix s'oublie... la qualité reste

Le Peregrine existe donc en version ULM, mais également en version LSA. La différence entre les deux versions se situe dans les ailes, plus légères car adaptées à la MTOW prévue pour les ultralégers. En revanche, par soucis de simplification et de traçabilité, le constructeur construit les ULM et les autres aéronefs dans le cadre des règles strictes de la Part 145, n'utilisant que des pièces certifiées aviation et conservant des échantillons de référence à chaque étape de production. La grille tarifaire, bien sûr fonction des options choisies, commence à de 88 000 euros ttc (mars 2012). Une somme rondelette, qui paraît toutefois justifiée en regard des qualités de vol, des performances, du sérieux de fabrication et du marché actuel. Le Peregrine de démonstration offre un excellent niveau de confort et de présentation, qui peut être davantage poussé, par exemple avec un intérieur cuir, un pilote-automatique... Sa masse à vide lui permet effectivement ce genre d'options, y compris en version ULM. Je trouverais néanmoins plus astucieux de conserver le Peregrine basique. D'abord pour contenir le coût à l'achat, encore qu'à ce niveau de prix, on ne regarde plus aux dépenses annexes, mais surtout pour garder intacte la capacité de chargement, de l'ordre de 190 kg dans la configuration présente (sans hélice réglable en vol). Côté usage, le Peregrine montre de multiples facettes : aéronef de voyage luxueux, outil d'exploration ou de travail, remorqueur de planeurs (maxi 750 kg)... Pour le voyage, ses deux réservoirs de 50 litres lui assurent un minimum de 1 000 km, pouvant aller jusqu'à 1 200 km en pilotage économique.


La verrière articulée vers l'avant est équilibrée par des vérins puissants.


Ces fenêtres latérales indiscutablement réussies au plan esthétique accroissent la visibilité en tour de piste.


Les aérateurs frontaux associés au chauffage cabine apportent une climatisation agréable en vol.


Les prises NACA qui alimentent la cabine en air frais.



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