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Essais

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Avec presque 230 km/h à 75% et plus de 260 km/h à fond, le P300 S fait partie des plus rapides ULM du moment. Des performances qui en font un appareil de voyage remarquablement efficace.


Alpi Aviation Pioneer 300 S - 912 S


L'outil professionnel



Accès rapides


Maîtrise des basses vitesses

Moteur à 2 500 tr/mn, l'exploration des basses vitesses débute en lisse, en laissant l'allure chuter progressivement : 80 km/h, puis 75, 70... le vario indique cette fois -300 ft/mn, mais le P300 reste contrôlable. Les paramètres varient assez peu avec diverses configurations de volets. On note toutefois un badin à 65 km/h ainsi qu'une stabilité renforcée avec le linge entièrement sorti. En lisse, le décrochage se matérialise par un parachutage à -400 ft/mn, suivi de faibles mouvements oscillatoires et d'une abattée douce vers 65 km/h. La sortie des volets au premier cran, provoque une abattée plus franche à 60 km/h. Notons que les ailerons restent opérationnels. Avec les volets au deuxième cran, le badin indique 50 km/h ; l'oscillation est plus nerveuse et l'abattée encore plus franche, mais pas inquiétante. Moteur tout réduit, la recherche du meilleur taux de chute à vitesse stabilisée donne 120 km/h dans toutes les configurations de volets, avec un vario indiquant -700 à -850 ft/mn selon leur sortie. Une glissade stabilisée à 165 km/h permet d'accrocher -1700 ft/mn, de quoi rejoindre la planète sans traîner.


Le montage du moteur est exemplaire : du contrôle des flux de refroidissement au faisceau électrique capoté, le sérieux est palpable en tous points.


Expert et intuitif

A ce propos, il est désormais temps de revenir à la surface, non sans regret. Une piste gazonnée est choisie pour l'exercice. Pas la peine d'user les gommes et de faire bosser inutilement les contrôleurs de Valence. Avec sa finesse annoncée de 13, le Pioneer 300 avale de la vent-arrière comme un glouton. Je réduis en conséquence et tourne en base où je sors un premier cran de volets. La sonnerie du téléphone retentit ! Non, c'est l'alarme de sortie des roues... Bien joué la sécu' ; parti comme je l'étais, je ruinais la peinture et l'hélice ! Tout rentre dans l'ordre avec l'impulsion sur le bouton rouge. Du coup, la vitesse chute et le P300 adopte une attitude nettement plus conforme à un atterrissage ''contrôlé''. Pov' Gérard à côté. Je lis dans ses pensées, le doute, puis l'angoisse, la consternation aussi... Te bile pas, Gégé : promis, on va embrasser la planète avec tendresse. En base à 105-110 km/h, je négocie un dernier virage pas trop incliné, puis réduis l'allure à 100 km/h. Approchant du seuil, je tire un second cran de volets à 90 km/h. L'arrondi a lieu vers 75 km/h, peut-être un poil vite pour cette première tentative. D'autres approches donneront lieu à une meilleure précision d'atterrissage. Avec la grande gouverne de lacet, la phase de transition ne comporte aucun moment de flou. S'ensuit un guidage au sol impeccable. D'un bout à l'autre, le vol se déroule sans surprise, de façon à la fois experte et intuitive. Rien d'insurmontable pour un pilote ordinaire qui se sera entraîné quelques heures sur type.


A aéronef précis, atterrissage facile ; il suffit de gérer correctement les paramètres pour poser le P300 sur des pistes raisonnablement ''ULM''.





Les volets à fente sont à commande électrique ; le bouton optionnel à incrémentation indexée est préférable au système progressif monté de série. La Vfe est fixée à 120 km/h.


L'impressionnante dérive assure sa fonction jusqu'aux plus basses vitesses avec un équilibre excellent.



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