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Essais

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Pti'tavion 912 UL


La boîte à malice



Accès rapides


Trop facile !

On l'a vu, côté stabilité, le Pti'tavion tient proprement sa place. Il est à présent temps de réduire la voilure et d'explorer le domaine des basses vitesses. En l'absence de volets, les tests sont simples : ça vole, ou pas. Compte-tours calé à 2 500 tr/mn, la vitesse descend à 80 km/h. Les trois axes restent opérationnels. Pour l'instant aucun signe annonciateur de décrochage. Le variomètre passe en négatif et affiche -350 à -400 ft/mn. J'augmente l'incidence dans le but simuler l'erreur de pilotage classique : ''ça tombe donc je tire''. L'assiette a cabrer reste acceptable, le badin chute à 70 km/h avant que Pti'tavion ne salue en douceur. Le ressenti fait penser à une descente en escalator, la musique d'ascenseur en moins. A ce propos, une parenthèse s'impose : pourquoi a-t-on affublé cette cage ridicule d'un vocable signifiant uniquement la montée ? Pour ma part, je pense que nommer cette cabine musicale descenseur aurait pareillement été idiot. En revanche, déplaceur vertical alternatif autonome habitable à choix multiple aurait eu le mérite de traduire pleinement son usage. Faudra en parler aux frangins Roux, et autres Combaluzier. Retour au Pti'tavion qui termine son décrochage en deux secondes avant de redevenir opérationnel. Je suis toutefois surpris de l'absence totale de manifestation préalable. On pourrait prendre cela pour une dissimulation d'indice... Il suffit de redonner la main, juste un peu, pour retrouver un parachutage tranquille à -350 ft/mn. Jusque là, Pti'tavion réalise le sans-faute. Tout réduit maintenant, je recherche le meilleur taux de chute à vitesse stabilisée. Pti'tavion pique du nez et trouve son équilibre vers 120 km/h ; le variomètre indique -700 ft/mn. Une valeur correcte en l'absence de volets. Petite glissade à gauche avec le coude sur la portière pour éviter la concavité ''glongueuse'' décrite plus haut. Les valeurs passent alors à -1400 ft/mn et 145 km/h. Pas de quoi rougir... Vraiment pas de quoi.
Reste à poser le zoziau pour valider l'ensemble des tests. Ignorant cette fois définitivement les remarques de Léopold qui compare mon pilotage à celui d'un évadé de St Anne, je choisis à l'instinct le plan de descente le plus inapproprié. J'installe le Pti'tavion en finale à 100 km/h, sans rendre entièrement les gaz pour un touch en milieu de piste. Une solution sûre pour ne pas se bourrer dans les marécages en cas d'arrêt moteur ou de mauvaise appréciation de l'angle de chute. Tout réduit en courte, à environ 85 km/h, je maintiens un court instant l'effet de sol jusqu'à l'arrondi à 70 km/h. C'est propre, sans bavure ; le style d'ULM qu'un élève pilote pourrait poser au juger avec 3 heures de vol dans les pattes. Cette fin de vol confirme mon idée première : Pti'tavion n'est pas un petit avion, mais bien un ULM, un vrai et un très bon ULM.


Pti'tavion se comporte de façon homogène, avec une bonne maîtrise du lacet induit et une stabilité correcte sur l'ensemble des axes. Il pardonne les erreurs de pilotage, mais surtout évite qu'on en fasse.


La cellule et les ailes du Pti'tavion : la construction n'est pas des plus légères, mais elle est sérieuse et robuste, avec un mélange de métaux hétérogène et des renforts d'angles destinés à casser les harmoniques vibratoires très destructrices.


Il faut environ 10 minutes pour une personne seule pour opérer le pliage complet du Pti'tavion. Ensuite il ne reste plus qu'à le monter sur la remorque et partir. En voiture Simone !



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