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Essais

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ICP Savannah S Rotax 912 S


Outil pratique... outil plaisir



Accès rapides


Peu d'effet culbuto

Côté stabilité, le Savannah est un poil en retrait de ses concurrents. Dépourvu de ressorts de lacet, il ne contrarie pas l'appui sur les palonniers. Le pilote doit ramener l'axe au neutre. Il en va de même en roulis. L'effet ''culbuto'' n'est pas suffisant pour un retour spontané à plat. Ces caractéristiques, rarement mises en application, peuvent trouver leur application dans le cas (dramatiquement imbécile) où on se fait enfermer au dessus d'une couche. Un appareil nativement auto-stable (comme un pendulaire) descendra de lui-même après qu'on aura coupé les gaz. De la sécurité pour les corniauds, mais de la sécurité quand même. En tangage, je compte 67 longues secondes et deux oscillations et demi pour recouvrer l'assiette de vol après effacement de l'horizon.


On peut régler le lacet, mais l'absence de ressorts de rappel se fait sentir par un léger manque de stabilité sur cet axe.


Orgie STOL

L'heure est venue d'explorer le domaine de vol prétendument réservé de cet ULM : les basses vitesses. D'abord en force brute, avec le moteur pour s'accrocher au ciel, puis en finesse tout réduit. Pour le premier test, Matthieu qui connaît son Savannah sur le bout des ailes se colle à la manoeuvre. En lisse d'abord, il cabre l'ULM et enfonce l'accélérateur simultanément. La vitesse chute : 70... 60... 50 km/h. Le Savannah est suspendu ainsi, ce qui ne suffit pas à Matthieu, lequel remet du charbon et tire davantage le manche. Cette fois le badin descend à 30 km/h avant patatra. Le décrochage est un peu confus, ce qui n'a rien d'étonnant vu la configuration de ... non vol. Puis rebelotte avec les volets au second cran. Cette fois c'est bon : Matthieu arrête l'avion. Badin à Zéro. On ouvre les portières et on descend ! Ca frétille de partout, le manche vibre, mais ça tient. Nouveau décrochage, pas bien symétrique, mais pas violent. Un bon centrage qui vaut de se retrouver sur le pif en un instant et de nouveau opérationnel en deux ou trois secondes. Un exercice qui me remplit de perplexité : pourquoi inventer la classe 6 quand la classe 3 peut faire du stationnaire ? Moteur réduit à 2 800 tr/mn, cette fois, je m'y colle pour tutoyer l'équilibre. En lisse à 65 km/h. Le vario indique -250 ft/mn. Avec un cran de volets, le Savannah gagne en stabilité (roulis) et descend à 60 km/h et -300 ft/mn. Avec deux crans, l'ULM devient lourd et pataud. Le badin indique 50 km/h et nous parachutons à -250 ft/mn. Finalement l'équilibre (vario Zéro) n'est obtenu qu'à 4 000 tr/mn, à 50 km/h.


Le jeu préféré du Savannah S : augmenter l'incidence en poussant le moteur à fond. La vitesse chute, le nez monte et on finit en hélicoptère. Une distraction renversante !


Les ailerons Junkers font office de volets (ou flaperons). Leur déploiement est efficace. La Vfe est fixée à 110 km/h.


Des générateurs de vortex, visiblement très efficaces concourent à la stupéfiante capacité de vol à basse vitesse du Savannah S.


Option ping-pong

Crédité d'une finesse de 10, le Savannah stabilise sa vitesse de meilleur taux de chute aux alentours de 110-115 km/h. J'enregistre ainsi -600 ft/mn à 110 km/h en lisse ; -900 ft/mn à 115 km/h avec les volets au premier cran et -900 ft/mn à 110 km/h avec 2 crans. Des valeurs parmi les meilleures rencontrées en catégorie ULM. Le retour sur terre ne réclame aucune compétence particulière. Encore qu'avec un doigté expérimenté, on peut réaliser des atterrissages de précision qui réjouiront les spectateurs. En finale à 90 km/h avec un cran, puis en courte à 80-85 avec tous les fers sortis, on laisse aller jusqu'au point d'arrondi qu'on négocie à 60 km/h, avec arrêt quelques mètres plus tard. Le Savannah ne refuse pas le sol, ce qui permet de poser court et d'impacter à l'endroit prévu. Avec Matthieu aux manettes, l'ULM se pose sur une table de ping-pong. Mais bon ; il est né dedans. Alors forcément...


En finale à 80 km/h, on réduit tout et on arrondit à 60 km/h pour un poser précis et court.


Méthode Valdez modifiée par Matthieu Cange : atterrir gaz à fond, face au vent, quasiment à l'arrêt. La piste devient dès lors facultative.



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