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Shark-Aero Shark - 912 S


Le Squale contre-attaque



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L'exception (presque) accessible

L'heure des comptes a sonné au terme de cet essai réalisé par moments sous pluie battante. Le Shark est exceptionnel... J'avais employé le même qualificatif à propos du Prime l'an passé, mais pas pour les mêmes raisons. Cette fois, l'exceptionnel réside dans la maîtrise du domaine de vol. En effet ce champion de vitesse tient correctement les allures basses et sort des phases critiques avec brio. Exceptionnel également par son dynamisme, sa maniabilité, sa précision, sa stabilité et sa neutralité. Toutes les caractéristiques qu'on recherche pour piloter finement sans se crisper au manche. L'ergonomie du poste de pilotage et la visibilité y participent activement, y compris en place arrière, et même pour gérer l'atterrissage. Exceptionnel par son design, bien que ce critère subjectif est toujours sujet à débat, le Shark l'est aussi par son autonomie, puisqu'en configuration ''normale'', il croise à 250 km/h, dans la limite de la Vno, à environ 5 000 tr/mn (selon réglage d'hélice), ce qui lui confère un rayon d'action de plus ou moins 1 300 km. Bien sûr à condition de partir avec les pleins, ce qui ne semble pas légalement possible en duo. Il reste selon moi quelques défauts à gommer pour aboutir à l'ULM ultime qu'on est en droit d'attendre au regard du prix de vente fixé à 140 000 euros ttc (mai 2012) : déport du renfort de verrière ; élimination des gaz d'échappement dans l'habitacle ; amélioration de l'isolation acoustique ; mise en place d'un avertisseur de trains rentrés... what else ? Le prix ? J'ai toujours pensé que les produits d'exception devaient être chers, ne serait-ce que par respect pour leur unicité. Le Shark me paraît à ce titre justifier l'investissement qu'il suscite. Reste à répondre à la question initiale : faut-il être un pilote d'exception pour prendre les commandes d'un tel appareil ? En toute objectivité : non, pas d'exception. Certes il n'est pas à la portée d'un pilote débutant, ni d'un moustachu jamais sorti de son Skyranger. Il faut une culture aéronautique plus complète, avoir tenu de nombreux manches, avoir pratiqué l'avion, afin de gérer ses paramètres à l'instinct et s'affranchir des particularités inhérentes aux performances. Il semble qu'une certaine sagesse, teintée d'humilité, habite les amateurs qui connaissent intuitivement leur niveau et celui des machines qu'ils convoitent. Je ne suis donc pas inquiet sur ce point : le Shark saura trouver son public et le public saura si le Shark lui convient.





La fourche rétractable assure un guidage correct et permet le demi-tour en moins de deux envergures.


Le train principal se referme vers le centre du Shark. Les couvercles suivent la cinématique. Le déploiement prend une douzaine de secondes. Trois diodes bien visibles indiquent le verrouillage. Le pilote en place avant bénéficie de petites fenêtres en double sécurité. On regrette l'absence d'alarme de trains rentrés.


L'échappement aurait gagné à être monté de manière plus élégante, avec notamment un matériaux inoxydable.



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