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Expériences vécues

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Louis montre le Jodel D19 qu'il termine de construire pour le plaisir, mais aussi pour l'utiliser.


Louis Devallerie


Itinéraire d'un Papy volant



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Il construit un Pou, mais ne vole pas avec

Un nouvel événement va servir le destin de Louis. Les usines Farman de Billancourt et Hanriot de Bourges sont fondues et nationalisées pour devenir la Societe Nationale de Constructions Aéronautiques du Centre. Du coup, Louis est promu au poste polyvalent d'attaché à la Direction du contrôle. Son salaire est désormais mensuel, ce qui se traduit par plus de confiance en l'avenir. Nous sommes là en 1936. Débordant d'énergie et définitivement conquis à la cause aéronautique, Louis applique à la lettre la pensée de Henri Mignet qui prône l'aviation populaire. Il convainc donc quelques copains de construire un Pou du Ciel. Quatre mois suffisent à réaliser ce projet. Mais l'avion considéré comme ''casse-gueule'' par l'autorité de Bourges va finalement ''atterrir'' à Nevers où un ancien pilote d'Avord a monté une école de pilotage. Finalement, Louis ne pilote pas le Pou, mais vole en double commande sur les avions de Bourges, un Hanriot 3211 de 80 ch et Hanriot 410 de 110 ch. Le week-end, il vole à Nevers sur Caudron Luciole 100 ch. Puis il découvre le vol à voile à Saint-Auban sur Durance, lors d'une balade. Il prend les commandes d'un Avia XI A et se retrouve en l'air, à devoir gérer la suite...




Une rencontre déterminante

En 1940, Louis est muté à Nevers-Fourchambault, au poste d'attaché auprès du directeur après qu'il eut établi une méthode de réparation des Curtiss P3611 transpercés par les balles en combat. Et malgré une promotion juteuse, il quitte l'usine en milieu d'année pour ne pas côtoyer les militaires allemands.
Louis quitte pendant une dizaine d'années le monde aéronautique. Il reprend une affaire de machines agricoles. Vivant du troc et du système D, sa femme aux fourneaux et lui à la forge, à la création et à ses rêves. Parce que des rêves, il en entretient en secret, en dépit du regain d'activité et de production qui accompagnent l'ère souriante connue sous le nom des ''trente glorieuses''. Il conçoit donc des machines agricoles modernes et fonctionnelles qui réjouissent les paysans qui les emploient. N'oublions pas qu'à cette époque, le cheval laissait peu à peu place aux automoteurs. En 1949, Louis croise le chemin d'Edouard Joly et de son gendre Jean Delemontez. Cette rencontre aura son importance dans le futur. Il récupère les plans d'un nouvel aéronef au comportement époustouflant, le Bébé Jodel.





''Ne cédez pas aux sirènes de l'hydraulique ! Rien ne vaut des suspensions à caoutchouc...''


Le moteur du D19 est prêt sur son bâti : ne reste qu'à lui faire une bonne révision.


Louis sait où se trouvent tous les éléments terminés de son appareil : les plus grands comme les plus petits.



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