ULMaG

alheureusement absent du salon de Blois, le Guépy Mono sur lequel Jean-Daniel Roman a travaillé tout l'hiver poursuit sa fabrication. Petit frère du Guépy, mais en formule monoplace, cet aéronef est tout à la fois l'aboutissement d'une réflexion commerciale (une réplique multiaxe au Pixel de Air Création), et un laboratoire de test pour de nouvelles solutions techniques qui équiperont à terme l'ensemble des ULM aveyronnais. A commencer par la repliabilité des ailes, simplifiée à l'extrême quant à la manoeuvre, après validation d'un robuste cardan en aluminium. De même, la profondeur monobloc permet de supprimer des haubans disgracieux et énergivores. Le Guépy Mono (appellation pas encore arrêtée par le constructeur) reprend la structure du Guépy biplace que tout le monde connaît, mais avec une cellule large de seulement 70 centimètres, ce qui bénéficie aux performances. L'envergure brute est de 8,70 m auxquels s'ajouteront des winglets pour un encombrement hors tout d'environ 9 mètres. Le train est de type tricycle pour la facilité d'utilisation, avec un train principal suspendu par lames de 16 mm et une roulette de nez amortie. Les roues seront plus petites que celles des biplaces, mais il sera possible de conserver des roues de 6'' pour un usage sur pistes improvisées. Il est prévu que la masse à vide reste inférieure à 200 kg. Les ailes sont construites comme celles du SG 10, avec des nervures et un longeron en aluminium. La corde de 100 cm (qui pourra passer à 110 cm selon le choix des nervures retenues) confère un fort allongement, là encore profitable aux performances et à la stabilité. La profondeur monobloc en aluminium de 2 mètres de large est démontable pour permettre de l'intégrer dans le fuselage. La cinématique des commandes reprend les procédés validés sur les derniers appareils aveyronnais : des barres rigides pour la profondeur ; des câbles pour le lacet et un dispositif mixte (câbles en cabine puis barres dans les ailes) pour les ailerons. Le verrouillage du déploiement des ailes sera assuré par des boulons ; l'opérateur n'aura qu'une clé à utiliser pour plier son ULM. Avec ce Guépy Mono, le constructeur vise une vitesse de croisière de 160 km/h avec un Rotax 582, aucune motorisation 4 temps ne répondant actuellement au cahier des charges requis, à savoir une courte distance de décollage, un taux de montée élevé et une vitesse proche des biplaces de la gamme. Le cockpit sera agencé de façon à optimiser la visibilité, avec un tableau de bord arrondi, un manche central et des commandes de gaz et de volets à main gauche. Le siège basculant est repris de la gamme biplace, ainsi que les deux réservoirs situés derrière le pilote, pour une contenance totale de 60 litres. Le prototype possède deux portes, mais à terme seule la droite devrait rester. La possibilité de voler portière ouverte demeure au centre des préoccupations de Jean-Daniel. Le Guépy Mono a une vocation tout-terrain, une sportivité avouée (pare-brise très incliné, faible maître-couple) et conserve l'esprit pratique de ses aînés, notamment avec le coffre à bagages situé au dessus des réservoirs. La commercialisation pourrait débuter en 2015 à un tarif qui n'est pas encore défini. La marque française conserve son cap, à savoir le service (réparations rapides, dépannages...) et la fabrication d'ULM au rapport qualité/prix/performances très avantageux. La gamme Aéroservices se compose du Guépy Club (Rotax 582 à partir de 38 000 euros ttc) ; du Guépy (582 - Jabiru à partir de 40 000 euros ttc) ; du Guépard (912 UL/S à partir de 49 875 euros ttc) ; du Super Guépard (912 UL/S - Jabiru à partir de 52 000 euros ttc) ; des SG10 et SG12A (912 S à partir de 60 500 euros ttc) et de la Guêpe (582 - HKS à partir de 27 300 euros ttc)