logo ULMaG www.ulmtechnologie-shop.com
accès club
clavier-souris
écran tactile


Edito octobre 2009
177 articles .......... anciens éditos


vignette
Une crise... quelle crise ?



ULMaG a reçu plusieurs courriers angoissés d'acheteurs potentiels qui s'interrogent sur la pertinence d'acheter un ULM en ces temps de ''crise''. Deux courriers ont retenu plus particulièrement mon attention, car ils font intervenir la confiance, sous des formes différentes. JCD cherche un multiaxe neuf, mais s'interroge sur le devenir du constructeur qui fabriquera son appareil. Il voudrait acheter français, allemand ou italien, auprès d'un distributeur sérieux qui ne le plante pas. Le récent dépôt de bilan de ALMS lui fait froid dans le dos. On peut le comprendre. Sauf que cette cessation d'activité n'aura rendu les J300 orphelins qu'un ''petit'' semestre. En effet, la nature a horreur du vide et le commerce aussi. Ainsi Aéro Synergie a repris ALMS, et les J300 ont à nouveau un atelier d'entretien-réparation. Quand on opte pour un matériel sérieux déjà bien répandu, ne traînant pas de casseroles, les chances de devenir orphelin sont somme toute assez minces. Bien sûr qu'à traquer le mouton à cinq pattes, on risque de vilaines déconvenues, et surtout de rester longtemps propriétaire du zinzin maudit dont personne ne veut.

Claude pense qu'il est très aventureux d'entreprendre un crédit pour l'achat de l'ULM de ses rêves. Ce second exemple illustre précisément l'angoisse de la crise. Peur que l'entreprise ferme ; peur de s'endetter... Pour nous autres fourmis industrieuses, la crise est apparue comme la faillite des banques. Notre pognon cramé, la perte des institutions, la guerre civile. Ne riez pas ; on n'a jamais autant liquidé de Livrets A que ces neuf derniers mois. Conséquence inattendue, il n'y a jamais eu autant de fric dérobé à domicile que ces neuf derniers mois.

Petit retour sur la ''crise''. Que s'est-il passé avec les banques ? C'est très simple. Habituées à extraire des profits de leurs opérations spéculatives, elles ont perdu la notion du risque, ce qui les a conduit à en prendre de réels... Elles se sont mises à spéculer avec leurs fonds propres. Outre que c'est hautement réglementé, c'est risqué. Tant que ça fonctionne, tout le monde se frotte les mains et personne n'y trouve à redire ; les états palpent leurs dividendes, les particuliers et les PME accèdent facilement aux crédits qui sont ''couverts'' par les gains d'affaires, et les épargnants font des profits. Seuls crèvent quelques traîne-misère dont l'existence négligeable n'empiète pas sur le JT, porte-parole d'une caste financière qui s'en bat joyeusement la bourse. Après tout, que représentent quelques clodos de plus ou de moins quand les téléviseurs de salon affichent une diagonale d'un mètre ? La règle internationale de ce jeu consiste à conserver les fonds propres utiles au respect des engagements, à l'octroi et la garantie des prêts. Le problème a été que subitement les profits escomptés ne sont pas venus, la faute à un climat économique mondial tristouille. Du coup, les banques ont purement et simplement annoncé qu'elles risquaient de déposer le bilan. Comme il y a eu faute (les fonds propres ont été perdus), on aurait pu les contraindre de mille manières... Au lieu de ça, les gouvernements ont opté pour des politiques douces, ce qui a donné lieu à des prêts, certes à taux élevé (l'état français a prêté à 8%, alors qu'il emprunte lui-même entre 3 et 3,5% sur les marchés internationaux et que les banques empruntent entre 0 et 2%). Ce faisant, l'état qui n'a pas choisi d'entrer dans le capital de ces banques, a tout de même dicté quelques ''conditions'', ou plus timidement des conseils, au rang desquels un code de bonne conduite. Les banques qui font et défont des présidents n'entendent pas qu'on leur dicte leur conduite, et encore moins qu'on leur dise de se laver le cul. N'oublions pas que les banquiers se reconnaissent entre eux à l'odeur. Cette perte de repère olfactif leur serait donc préjudiciable. Elles sont donc reparties de plus belle à l'assaut de profits qu'elles ont obtenus en quantité faramineuse et en un temps record, grâce à un concours de circonstance idéalement opportun : la conjoncture huilée par les états eux-mêmes qui craignaient une crise majeure. Les banques ont donc été en mesure de rendre l'argent prêté en moins d'un an, se libérant du même coup du ''code de bonne conduite''.

Et fidèles à l'opportunisme qui les déshonore, elles ont très bien expliqué qu'elles seraient désormais prudentes et parcimonieuses en termes de placements. Pour commencer, elles regarderont à deux fois avant d'aider une PME en expansion ou un ménage qui s'installe. On ne dit rien des marchés boursiers auprès desquels elles ont repris leurs bonnes habitudes, spéculant à tour de bras et reversant des dividendes sordides (140 milliards de dollars en 2009) aux trous de culs ferrarisés qui programment la mort de VRAIS travailleurs. A titre indicatif : en 1985, le profit des banques représentait 5% des profits de l'ensemble des entreprises. Aujourd'hui, il représente 50% ! Le vrai métier d'une banque est d'irriguer l'économie. Ce n'est ni à l'état, ni aux particuliers de le faire. Dans l'idéal, la banque prête, se commissionne sur le prêt, et l'entreprise progresse ; cela évite les dérives boursières et les investisseurs avides. Là, elles comptent gagner plus d'argent, des sommes colossales rapidement ; c'est le cas durant le premier semestre 2009, uniquement sur les marchés financiers grâce à des conditions de marché favorables (marchés d'actions, d'obligation, ascension des bourses et surtout renflouement des états !). Mais les banques ne vont pas mieux pour autant. Car un prévision existe qui n'est pas rose : 4 millions de chômeurs à l'orée 2010 et 70 000 faillites d'entreprises pour la fin de l'année. Ceci représente un coût social que le petit milliard engrangé par l'état lors de son prêt aux banques ne couvrira même pas en partie, d'autant que l'état a déjà dilapidé cette manne par avance, notamment en dépenses de fonctionnement, lesquelles augmentent de 9,5% par an (malgré une diminution graduelle de la charge salariale des fonctionnaires à cause de leur réduction numérique). Aujourd'hui les crédits à la consommation on baissé de 30% sur un an (accord + demandes) et les crédits aux PME de 20% sur un an. Un an après la faillite de Lehman Brothers, le Dow Jones a atteint 10 000 pts, frôlant ainsi les records historiques. Pendant ce temps, les déficits publics atteignent 140 milliards d'euros en France (un record) et le sur-endettement des ménages explose (162 000 dossiers déposés à la Banque de France, soit +17 % par rapport à la période de référence de 2008).

Donc passons outre la santé des banques et voyons ce qu'il faut voir. Une crise, nous en vivons une c'est sûr. En revanche, fait inédit, les organismes de contrôle, les banques centrales et les gouvernements ont des moyens d'agir pour éviter les cracks globaux comme en ont connus nos grands-parents. Heureusement ! Car les couards qui nous dirigent craignent plus que tout la perte de leur mandat. Ils se débrouilleront contre vents et marées pour que nous gardions le petit espace de confort qui fait de nous des moutons silencieux.

La crise s'alimente de nos peurs. Plus je recule, moins le pays avance. Moins le pays avance, plus je recule... Si vraiment c'est la fin des temps, qu'aurai-je à faire de mon oseille dévaluée qui me servira tout juste à allumer le feu sous ma bâche en nylon bleu ? Mieux vaut profiter immédiatement de mon potentiel matériel pour prendre du plaisir tant que je le peux. Et si ce n'est pas la fin des temps, alors youpi ! Seule considération, acheter bien, auprès d'un vendeur sérieux, de préférence un produit facilement réparable, sans compétences particulières, ni accessoires coûteux et non reproductibles.

Bravo à ceux qui ont tenu jusqu'au bout de cette lecture !

Bons vols, avec prudence.

Miguel Horville

ANCIENS EDITOS
A force de faire n'importe quoi...
octobre 2024
Somme-nous semblables ?
septembre 2024
ULM : les paillassons volants (partie 2)
août 2024
ULM : la serpillière des profiteurs (partie 1)
avril 2024
Et la montagne accoucha d'une souris
mars 2024
Le client est-il roi ?
janvier 2024
Remise de gaz : y penser à deux fois !
décembre 2023
Cachez cet objet volant télépiloté que je ne saurais voir
octobre 2023
Blois 2023 : l'audace et la persévérance
septembre 2023
Et s'il y avait moyen de ne pas disparaître ?
juillet 2023
Un constructeur qui se fout bien du monde
juin 2023
Quand sonne l'heure
avril 2023
Situations conflictuelles
mars 2023
Le coup du marteau sur la tong
février 2023
Mon curé chez les ulmistes
janvier 2023
Les complices
décembre 2022
Quand les clubs nous font voler
octobre 2022
Fin de cycle sur tapis rouge
septembre 2022
Quand l'intégrisme vert vire au kaki
août 2022
Les règles et ce qu'on en fait
juillet 2022
Grand pouvoir et irresponsabilité
juin 2022
Un martien, sinon rien...
avril 2022
Et si on taxait l'indécence ?
mars 2022
Une lente descente vers le désenchantement
février 2022
Un ''sentiment'' d'augmentation...
janvier 2022
Histoire d'un voyage ordinaire extra
décembre 2021
MANEX pour OBL en OPS ULM
octobre 2021
MULM de la FFPLUM : une réussite !
septembre 2021
Du bal des timbrés aux joyeux suicidés
août 2021
Une idée féministe... l'ULM inclusif tendance woke sauce Fayence
juillet 2021
Une balle dans le pied... Une autre dans la tête !
juin 2021
Monopole, le chemin de la régression
mai 2021
La pilule de la veille
avril 2021
L'argent des autres
mars 2021
Comparaison n'est pas raison
février 2021
Fédérer, uniformiser... désunir
janvier 2021
De quoi j'me mêle ?
décembre 2020
Le diable se cache dans les petits caractères
novembre 2020
La cocorilose* en inaction
octobre 2020
J'ai perdu mon ombre... et bientôt ma liberté
septembre 2020
Punir les pilotes ; une idée citoyenne !
août 2020
Et Dieu créa la différence
juillet 2020
Bonne fête, mère Mozette
juin 2020
Vivre riche, sans modération
mai 2020
Histoire d'un rêve qui se termine
avril 2020
Le virus qui rend tout fou
mars 2020
Ceux dont la vie vaut plus
février 2020
Les bonnes résolutions
janvier 2020
Les pendul' à l'heure
décembre 2019
Pour qui roule la fédé' ?
novembre 2019
Qualif' radio : le début du renoncement
octobre 2019
Cherche ULM désespérément
septembre 2019
De qui se moque-t-on ?
août 2019
Les spécialistes
juillet 2019
Le respect des hôtes, des autres
juin 2019
Métastases cherchent naïfs pour proliférer
mai 2019
Les nouveaux ULM...
avril 2019
Vend liberté : mise à un prix 300 000 euros !
mars 2019
Remplir les cases
février 2019
Générations éphémères
janvier 2019
Est-il urgent d'attendre ?
décembre 2018
Aérodrome avec supplément d'âme
novembre 2018
Promotions à débattre
octobre 2018
Victimes or not victimes ?
septembre 2018
La foire aux accessoires
août 2018
Esprit ULM... es-tu là ?
juillet 2018
Entre peu et pas, un état d'esprit
juin 2018


Espace Schengen, my ass...
A en croire un rapport de la Cour des comptes de 2014, le coût de l'heure de vol d'un chasseur Rafale avoisine les 27 000 euros (entretien, formation, infrastructure...). A en croire un rapport de Framatome (filiale EDF AREVA) de 1984 concernant la sécurité des installations nucléaires civiles, la chute ciblée...

Entêtement irresponsable
avril 2018
Du carburant frais pour voler ''safe''
mars 2018
Universalité ; diversité ; francophonie...
février 2018
ULM : aéronef sémantiquement indésirable
janvier 2018
Ce contexte qui brise le rêve ?
décembre 2017
Parler patois pas parler à toi ?
novembre 2017
From rustic to high-tech
octobre 2017
S'élever, se régaler, se déplacer...
septembre 2017
De l'impuissance à l'imposture
août 2017
Baliser entre les cônes
juillet 2017
ULM : le bal des hypocrites
juin 2017
Les marquis du narquois vous em... brassent
mai 2017
500 kg : et après ?
avril 2017
Il est si facile d'interdire
mars 2017
A quand les ZIP ?
février 2017
Spécialistes en herbe
janvier 2017
Légèreté
décembre 2016
Comprenez si vous pouvez
novembre 2016
Le ciel a bon dos
octobre 2016
Salon de Blois : les limites
septembre 2016
Les euro-cocus du 8.33
août 2016
Concepteurs amateurs
juillet 2016
Ce chien... un humain comme les autres
juin 2016
Fumisterie électrique
mai 2016
De l'économie au foutage de gueule
avril 2016
Ça va chier !
mars 2016
Presbyte cherche gros caractères
février 2016
Et après?
janvier 2016
Le prix du baril d'a-brut-i...
décembre 2015
Vol de nuit : le bal des hiboux
novembre 2015
Et si la sophistication tuait ?
octobre 2015
Victimes consentantes
septembre 2015
Le sentir... ou pas
août 2015
La saison des gamelles
juillet 2015
Qui osera ?
juin 2015
Un système qui nous échappe
mai 2015
Multicopters : vers une 7e classe ULM ?
avril 2015
Le cinquième élément : celui de trop
mars 2015
Vigipirate : entre psychose et laisser-aller
février 2015
Dans le brouillard de la schizophrénie
janvier 2015
Une furieuse envie de voler !
décembre 2014
Marques sulfureuses... attention patates chaudes !
novembre 2014
Ceux dont la vie vaut moins...
octobre 2014
Drones : la messe est dite
septembre 2014
Attention aux bagages
août 2014
Dieu ne connaît pas ma soeur !
juillet 2014
L'ultime décision ; question de choix
juin 2014
Le beurre, l'argent du beurre et le reste on s'en fout
mai 2014
Volez! : la fin d'une histoire
avril 2014
Nous irons tous au paradigme*
mars 2014
Histoire belge
février 2014
Transfert d'incompétence : le Noël des voyous
janvier 2014
Drones à toutes les sauces
décembre 2013
Sophistication simplifiée
novembre 2013
Histoires de discrimination
octobre 2013
Un cône, ça se respecte ou ça se fume
septembre 2013
Dommages collatéraux
août 2013
Voler n'est pas un caprice
juillet 2013
Profiter c'est bien : mériter c'est mieux
juin 2013
Rencontres avec des martiens
avril 2013
Les pommes tombent des arbres... Les bananes s'y accrochent !
mars 2013
La méritocratie des branleurs ; comment accélérer le déclin
février 2013
Occasion : qu'est-ce qui cloche au pays des ulmistes ?
janvier 2013
Problèmes d'entoilage X-Air : lumière en vue
décembre 2012
Total Access ou l'étonnant paradoxe d'un vampire au sourire d'ange
novembre 2012
Une tablet'... à tous prix !
octobre 2012
Sainte Sarah is watching you*
septembre 2012
Intérêts... Désintérêt ? Connivence ou naïveté ?
août 2012
Conflit de probité ou incompétence... le danger guette
juillet 2012
J'ai tombé, je m'ai fait mal, je m'ai relevé... ou pas
juin 2012
En mai, fais ce qu'il te plaît...
mai 2012
Le bruit flou de l'administration
avril 2012
Rotax 912 iS : une innovation qui se mérite
mars 2012
Ne sombrons pas dans la vulgarité
février 2012
Et quoi d'autre pour 2012 ?
janvier 2012
Voler, c'est voler
décembre 2011
Les limites ont été atteintes... et dépassées !
novembre 2011
Blades...
octobre 2011
Les femmes, mères de tous les maux
septembre 2011
Le Tour ULM : une belle vitrine pour l'aéronautique
août 2011
Fausse-bonne idée cherche gogos... pour allonger l'oseille
juillet 2011
Du choix des mots et des propos
juin 2011
Basses couches en vert kaki
mai 2011
Ce facteur qui sonne toujours ... le glas
avril 2011
OUI... MAIS...
mars 2011
Des vautours planent sur nos ULM
février 2011
Restons éveillés
janvier 2011
Faisons un rêve
décembre 2010
Attention à la tâche d'huile...
novembre 2010
Mon royaume pour un bidon
octobre 2010
Genèse d'une Loi liberticide
septembre 2010
Aime le ciel, et le ciel t'aimera... peut-être
août 2010
Voler en Belgique... ou rouler
juillet 2010
Poule, oeuf et sophistication : la classe de plus, la classe de trop ?
juin 2010
Sous couvert d'anonymat
mai 2010
Taxe carbone : carbonisée
avril 2010
L'union fait notre force, notre salut
mars 2010
Le désespoir de ceux qui restent
février 2010
Bug de l'An 2000 : une simple répétition ?
janvier 2010
Migration : coucous désorientés
décembre 2009
La Chine s'éveille ; le monde s'endort
novembre 2009
Une crise... quelle crise ?
octobre 2009
Un parachute par amour, ou par respect
septembre 2009
Quand les pilotes dérapent...
août 2009
Quand les médias dérapent !
juillet 2009
A moi le ciel électronique !
juin 2009
A la gravité s'ajoute la connerie !
mai 2009
Etrange réglementation...
avril 2009
Inauguration
mars 2009

Webmaster : Fabrice Gay & MH - Rédacteur : Miguel Horville - ULMaG ©2008-2024
















page générée en 0,02 sec.