Cette 32e édition du salon de Blois (Festival International de l'Aviation légère) s'est déroulée sous une météo clémente qui aurait dû participer à son succès après l'épisode maussade de l'année passée. La fréquentation du public, bien qu'en hausse de 10% par rapport à l'année passée, n'a pas atteint les chiffres des années passées... Peut-être en raison de la timidité des nouveautés ?
Si de nombreux acteurs (visiteurs, exposants...) s'accordent à dire que la 32e édition du salon ULM de Blois a paru fade, il faut toutefois reconnaître que pour la première fois, les 6 classes de la catégorie ont été représentées et ont animé l'exposition d'un enchaînement de vols agréablement coordonnés. Ainsi avons-nous eu le plaisir de voir le remarquable ballon-dirigeable Classe 5 A-NSE qui s'est joué du vent pour de lentes et gracieuses évolutions, parfois accompagné de paramoteurs. L'équipe A-NSE a ainsi réalisé de nombreux décollages et autant d'arrimages à son pylône mobile. Une bonne idée qu'on doit à l'organisateur qui a placé l'aire de stationnement près de l'entrée, de manière de ne pas reléguer cette attraction au rang des ''singularités volantes''. De même, la zone des paramoteurs était cette année rapprochée du coeur de l'exposition. Les pilotes ont gratifié le public de vols en formation et de démonstrations de maniabilité (Slalomania) audacieuses tout au long des deux jours. La visite de Michel Drucker, star du petit écran, pilote d'hélicoptère, élève-pilote avion et prochainement pilote ULM a pu être remarquée. Une ''peopleisation'' pas forcément négative de notre activité...
Michel Drucker aux côtés de Jean-Marie Carré
Couac
Samedi matin, lors de l'ouverture au public, les forces de l'ordre étaient présentes pour ''saisir un ULM'' ! En effet, huissier de justice, officiers de police judiciaire et de gendarmes (endossant des gilets pare-balle !) entendaient saisir le matériel du constructeur italien Promecc dans le cadre d'une exécution de décision de justice belge, suite aux plaintes d'un collectif de clients floués. Outre qu'on s'étonne que la justice belge parvienne à se faire respecter sur le territoire français alors que les décisions nationales ne sont que très rarement suivies d'effets, la saisie n'a finalement pas eu lieu, une entente s'étant conclue entre l'autorité et le constructeur. Cette ''anecdote'' est toutefois représentative d'un malaise récurrent dans notre activité, qui donnera d'ailleurs lieu à une enquête : faut-il accorder sa confiance à n'importe quel constructeur ? Visiblement, certaines sociétés toxiques ne semblent pas mériter l'intérêt du public...
Au final, le Salon de Blois 2012 n'aura pas été une mauvaise édition, même si ''crise ou circonstances'' obligent, le public n'a pas profité d'une avalanche de nouveautés, pour rester dans l'euphémisme... L'exposition aura accueilli 5 000 visiteurs. C'est 10% de plus qu'en 2011, mais beaucoup moins qu'en 2010 où 7 000 personnes avaient fait le déplacement. Le nombre d'exposants reste assez stable, avec 130 stands cette année contre 128 en 2010.
L'intervention surprise de la police
Le mot de Dominique Méreuze
Dominique Méreuze, président de la FFPLUM, évoque l'effort soutenu de la fédération concernant les grands chantiers annoncés lors de l'assemblée générale de mars 2012, aux rangs desquels la formation des instructeurs prend une part non négligeable, axant ainsi l'essentiel des travaux sur la sécurité pour réduire le nombre d'accidents. De même, D. Méreuze poursuit son combat pour l'accès des ULM aux aérodromes contrôlés. Pour les bonnes nouvelles, la présence d'appareils représentant les 6 classes réglementaire au salon de Blois 2012 et les médailles remportées par les compétiteurs lors des championnats du monde d'ULM qui se sont déroulés en Espagne. Un signe de la bonne santé de l'ULM en France selon notre président.