L'Alto de Direct Fly revendique de séduisantes caractéristiques : design agréable, gabarit, performances, autonomie... Il est de plus proposé à un tarif accessible. Et si l'Alto était celui qu'on attend tous ?
L'Alto est l'oeuvre de Direct Fly, une entreprise créée en 2006 en république Tchèque, dans une région de tradition aéronautique qui construit notamment les avions Morava. Pour l'heure, Direct Fly ne produit que l'Alto, en versions LSA ou ULM, train classique (TW) ou tricycle (TG). La construction fait appel aux techniques d'aluminium riveté. Un outillage de découpe par lots favorise une précision qui bénéficie à l'assembleur et donne un meilleur aspect au produit fini. Seuls les capots-moteur, les winglets et les carénages de roues sont composites. Les motorisations retenues sont Rotax 912 en 80 et 100 ch ; Jabiru 2.2 ou 3.3 et UL Power 260i. En version Rotax 100 ch sans parachute, l'Alto a été pesé à 288 kg. On en déduit que la version sécurisée pèse environ 306 kg. L'Alto entame sa commercialisation en France et en Belgique par le biais de ZED (Jacques Cooremans). Ancien importateur Zenair Europe et leader en nombre d'exemplaires vendus, ce dernier est LE spécialiste incontestable des avions métalliques. L'esthétique traditionnelle est sans fausse note.
L'alto est un très bel ULM, bien construit, bien pensé et peu cher. Il est valorisant pour son propriétaire et reste facilement réparable en cas de pépin
Fabrication avion
La réalisation est réalisée finement, avec des ajustements soignés et des courbes qui démontrent la maîtrise de l'usine en terme de chaudronnerie. Côté gabarit, cet appareil est du genre flatteur : petite envergure, mais fuselage volumineux qui s'éloigne des habituels ULM à ''queue fine''. Il s'apparente en fait plus à un Robin DR ou un Jodel qu'à toute autre, avec son fond plat et son empennage massif. La version LSA limitée à 600 kg démontre la résistance structurelle de l'ULM dont la construction est semblable. Outre la facture, la peinture est également de qualité. Particularité de cet ULM, la verrière coulisse vers l'avant ; une autre similarité avec les avions Robin. Le système emploie des coulisseaux à billes de type ameublement. Propres, solides, mais d'un guidage perfectible. Le montage du moteur n'appelle que des louanges ; l'intérieur du capot est propre, avec des faisceaux maîtrisés et un positionnement malin des accessoires périphériques. L'hélice montée par l'usine est une Fiti tripale bois du meilleur effet au plan visuel. Les volets à fente sont électriques à commande indexée avec voyant de position. Un switch permet de désaccoupler l'incrémenteur pour un déploiement ou un repli continu.
La planche de bord est sobre et bien pensée, notamment en terme de sécurité avec un grand dégagement au-dessus des jambes. Les amateurs d'écrans LCD trouveront peut-être la place un peu juste.
La sellerie est très confortable et la position d'assise parfaite. On apprécie les vide-poches latéraux et l'ergonomie d'ensemble. Une version équipée de volants est disponible.
Le coffre aisément accessible en vol offre un volume confortable pour loger les bagages, dans la limite de 15 kg