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Analyse d'accident


Une leçon édifiante pour tous



Accès rapides


Déroulement du vol

Le vol a été entrepris à 14h50 sous régime VFR sans plan de vol. Il s'est déroulé normalement au FL55 jusque dans la région de Rodez où le pilote descend pour cause météo au FL45. Peu après Rodez, l'avion infléchit sa trajectoire vers le Sud via Millau. Dès lors, il semble probable que les intentions du pilote ont changé : il ne continue pas le vol jusqu'à la destination initiale. Peu après Millau, il remonte au FL65, au-dessus de la couche. A 17h21 il entre en contact avec Montpellier pour transiter dans les TMA de Montpellier (et atterrir sur LFMT). Il est pris en charge par le SIV de Montpellier et identifié radar. A 17h33, le pilote annonce qu'il entame une descente ''douce'' vers le FL45. La descente est approuvée et le QNH loc. est communiqué. A 17h34, le pilote décline les approches guidées (ILS/VOR) pour une approche à vue. L'extrait des communications montre qu'il commet une confusion sur les pistes alors qu'il connaît très bien l'aérodrome pour avoir y avoir été basé en tant que membre de club. Le contrôle lui demande d'altérer au SSE son cap SE qui se rapproche de l'axe de finale, ceci afin de laisser passer deux vols IFR. Le pilote collationne et demande 2 000 ft qui sont approuvés. A 17h38, le contact radar est perdu et le F-BKBZ ne répond plus.


Après un vol ''normal'' jusqu'à Rodez, l'équipage a choisi de se dérouter sur Montpellier. Dès après Millau les événements se sont compliqués en rapport avec la météo. Le vol pour Salon-Eyguières était impossible à cause du vent de face ; celui pour Montpellier a été fatal à cause de la météo.


La météo locale

La météo a joué un rôle essentiel dans l'accident.
- La zone du crash était accrochée par un brouillard dense ; le ciel est couvert par des strato-cumulus dont la base est située à une altitude de 1 470 ft (les sommets sont à 2 000 ft),
- Un vent tempétueux soufflait, ralentissant l'avion et générant de la turbulence modérée à forte du sol au FL80,
- La région était sujette à des pluies faibles à localement modérées ou fortes,
- A cause de la dégradation météo, les conditions d'éclairement à 17h38 (12 minutes avant la nuit aéro) étaient proches de la nuit.


Un minimum dépressionnaire situé sur le nord de l'Espagne dirige un flux de sud sur le sud de la France. Ce flux génère des entrées maritimes qui se bloquent sur les versants sud des reliefs du Languedoc.


Examen de l'épave

L'avion a été retrouvé sur un flanc de coteau à 1 970 ft. Avant de s'écraser, l'avion a étêté 3 arbres. L'examen de l'épave a mis en évidence que l'avion a percuté le sol avec une énergie importante ; rien ne permet de prétendre qu'une panne mécanique est à l'origine du sinistre. Le moteur délivrait de la puissance au moment de l'impact. De toute évidence la violence du choc n'a laissé aucune possibilité de survie aux occupants.


Les circonstances

Il ne s'agit plus ici d'une chronologie factuelle, mais d'un faisceau de témoignages et d'indices qui expliquent les circonstances du drame.
- Dans la journée de dimanche, le pilote a exécuté plusieurs vols de voltige, pour une durée totale de 50 minutes,
- Le vol a été entrepris un dimanche après-midi ; le lendemain, l'aîné des enfants devait être conduit à l'école,
- Les adultes avaient des occupations professionnelles à assurer,
- Un déroutement sur Millau n'a pas été retenu au motif d'une logistique d'hébergement et de rapatriement difficile à mettre en place.



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