ULMaG

Le Swan 120 présenté l'an passé revient sous l'appellation Swan 140 ! Un peu d'embourgeoisement ne nuit pas, d'autant que l'usine très réactive peut réaliser des variantes correspondant aux réglementations de chaque pays ciblé pour la commercialisation. Donc pour la France, une masse à vide de 140 kg est à la fois logique et espérée ; pourquoi donc se limiter à 120 kg ? Avec une trentaine d'exemplaires vendus, le Swan a déjà trouvé son public en Allemagne, en Suisse, en Roumanie, en Italie, en France... Et comme le concepteur cherche les meilleures solutions pour parfaire son petit prodige, les caractéristiques évoluent d'un salon à l'autre. Ainsi, la motorisation Geiger présentée l'an passé a été abandonnée au profit d'une solution ''maison'' qui autorise plus de souplesse dans les choix et les évolutions techniques. En résulte une puissance accrue de 30 kW en crête (2 minutes) et 20 kW en continu, sachant que le e-Swan se contente de 8 kW pour voler en palier. Donc avec une batterie de 10 kWh, l'ULM tient en l'air durant une bonne heure. Le pack de batteries se charge en 1 à 4 heures selon source d'énergie (triphasé ou 230V16A) avec remplacement du pack batterie possible en quelques secondes. Les motorisations thermiques ont également évolué, avec l'abandon du Polini Thor 250 au profit du Thor 303 cm3, en ce qui concerne le 2 temps, et l'offre d'un quatre temps Briggs & Stratton 630 cm3 injection modifié (35 ch pour 29 kg) en plus du Swissauto 250 4T de 36 ch modifié pour passer de 36 à 27 kg.
Le petit monoplace à ailes hautes 100% composites carbone-verre conserve sa qualité première qui est d'être facilement et rapidement démontables et... pliables ! Comme celle du Dracula 140, la poutre de queue se plie à l'aide d'un astucieux et élégant dispositif de verrouillage. Tout cela pour transporter l'aéronef dans une remorque routière fermée vendue elle aussi par la firme AVI. L'opération de démontage-pliage dure une dizaine de minutes et impose le retrait de 8 vis. Les finitions de ces ULM sont de bonne facture comme en témoigne le pare-brise collé qui évite les aspérités nuisibles à l'aérodynamisme. Avec ses palonniers réglables, le Swan 140 accueille des pilotes de 150 à 200 cm pour une masse inférieure à 120 kg (bagages compris). Le Swan 140 dispose d'une envergure de 780 cm pour une surface de 10,28 m². Il est long de 530 cm et haut de 259 cm à la dérive (330 cm et 185 cm une fois plié). La masse à vide de référence est de 125 kg ; la masse à vide maxi de 140 kg et la MTOW de 270 kg (avec parachute) avec une limite sous facteur de charge fixée à +4G / -2G. Pour la France, le réservoir contient 30 litres de carburant ce qui offre une autonomie de 450 km/h (plus ou moins selon motorisation). Comme pour le Dracula, le train principal est à choisir entre carbone et Zicral. Le freinage est confié à un système hydraulique Shimano. Le Swan 140 croise entre 120 et 140 km/h (selon motorisation). La fiche annonce une distance de décollage avec passage d'obstacle (15 m) de 180 mètres. De série sur le Dracula, les flaperons sont en option sur le Swan : position 0 (négatif -6°) pour le vol rapide (+5 à 6 km/h) ; pos. 1 (0°) pour le vol en croisière ; pos. 2 (+10°) pour décoller ; pos. 3 (+23°) pour atterrir (Vs0 à 44 km/h). L'option vendue 1200 euros ttc occasionne un gain de masse de 2,2 kg. Le parachute est facturé 3 960 euros ttc (+7 kg). L'hélice performance e-Props ajoute 530 euros ttc au devis et allège l'ULM de 900 g.
Jamais en manque d'idées, Radu Berceanu finalise actuellement une remorque ''solaire'' capable de recharger un dispositif de charge rapide pour l'ULM. Et par ailleurs, il envisage la commercialisation d'une solution globale comprenant l'ULM (Swan ou Dracula), la remorque et le hangar solaire. Ce hangar de forte capacité de recharge permettrait à une structure d'enchaîner les vols avec des batteries toujours prêtes à être remplacées dans l'ULM.