ULMaG

La société aveyronnaise Aéroservices Guépard a choisi cette année de réduire sa gamme d'ULM à seulement deux modèles et vise, ce faisant, un recentrage tarifaire autour des 80 000 euros sur son modèle le plus demandé. Un choix particulièrement judicieux à l'heure où seulement 4 ULM conventionnels revendiquent une présence forte en France : le Savannah, le Nynja, le Tetras et le SuperGuépard. En éliminant la version ''Voyage'', la plus luxueuse, qui flirtait avec les 100 000 euros et sortait ainsi du cercle de ces machines à la fois abordables et fortement identifiées, la société de Sébastien Sébastien Bertolini et Harry Austin risquait la rupture avec sa clientèle historique.
De même, l'aile aluminium, coûteuse et moins confortable que l'aile entoilée, disparaît du catalogue. Une économie substantielle qui se répercute directement sur la grille tarifaire et ne nuit aucunement aux performances de l'ULM. D'autant que de subtiles améliorations apportées à l'aile trapézoïdale entoilée ont apporté des performances presque similaires à de celle en aluminium.
Donc, exit le modèle Voyage : reste au catalogue le SuperGuépard Club et le SuperGuépard Tout Terrain.
Le premier reprend l'ensemble des caractéristiques du SG11, autrefois simplement nommé Super Guépard. Aile trapézoïdale entoilée de 10,81 m² ; entoilage intégral Diatex 1500 EV3 ; volets et compensateur manuels ; haubans d'ailes profilés en aluminium ; chauffage cabine ; sellerie tissu ; doubles commandes ; bacs et hamac de rangement ; réservoirs à carburant 2x30 litres avec purge (80 litres en option)...
Outre des finitions en net amélioration, de nouveaux équipements ont été intégrés de série : volets à fente ; train principal renforcé en aluminium ; haubans arrières profilés ; poignée de frein Béringer avec frein de parking ; instrumentation moderne Kanardia (digitale et aiguilles) ; radio fixe 8,33 (TQ KRT2-S LCD couleur) ; fenêtres arrières ouvrables vers l'extérieur (notamment pour le remplissage carburant et pour passer les bagages)... Bien entendu, la MTOW est de 500-525 kg. L'entreprise propose au choix des moteurs Rotax ou Zonsen, 80 ou 100 ch, accouplés à des hélices françaises E-Props Durandal titane, avec cône carbone, en diamètre 175 ou 190 cm, ou DUC Swirl-3-L. Bien sûr le parachute est toujours proposé en option et un emplacement de tablette fait son apparition au tableau de bord.
Au chapitre des performances, le SuperGuépard Club permet de croiser à plus de 180 km/h sans effort et profite d'ailes lui permettant de décrocher en souplesse à moins de 50 km/h à pleine charge. Sa facilité, sa polyvalence, son domaine de vol et son comportement très sain en font l'ULM d'école par excellence, comme en témoigne le nombre d'exemplaires vendus à cet usage.
Inspiré du SG14, le SuperGuépard Tout Terrain profite de tous les équipements ci-dessus mentionnés (+ strobes), mais son aile rectangulaire entoilée de 13,14 m² bénéficie d'une volets à 4 positions qui abaisse notablement la vitesse de décrochage. Ce modèle est uniquement proposé avec un moteur Rotax ou Zonsen de 100 ch associé à une hélice E-Props Durandal tripale de 190 cm. Sa vitesse de croisière est un peu moins élevée, avec 170 km/h. Ses grosses roues brousse de 8.00 x 6 et 15x6.00 x 6 lui donne un look spécifique d'aéronef taillé pour l'aventure. Des parties vitrées supplémentaires optionnelles assurent une visibilité renforcée pour les atterrissages techniques. Plus spécialisé que le modèle Club, le SuperGuépard Tout Terrain est également plus cher : son tarif de base gravite autour de 97 000 euros ttc.
Le constructeur français propose une nouveauté insolite et très pertinente : le pare-soleil intégral de verrière. Réalisé par covering, cet équipement optionnel apporte une ombre partielle sans nuire à la visibilité et donc à la sécurité. Sur tous les modèles, les palonniers sont réglables en éloignement avec un système très simple de goupilles push-pin. Les deux références ont une masse à vide de 300 à 305 kg (toutes options) qui bénéficie aux occupants et aux bagages.