Club


Aéroclub de Saint-Chamond
et de la vallée du Gier

Huguette et Marceau : gardiens d'aérodrome

La piste de St Chamond, c'est un peu comme le raccourci que David Vincent ne trouva jamais... Un endroit hors du temps, hors du monde, hors des circuits aéronautiques habituels. On ne se pose pas là par hasard : on y connait quelqu'un, on en a entendu parler, on est coincé par la météo... Pourtant ici, tout est vrai. Notamment l'accueil chaleureux qui est réservé aux touristes de passage.

Topographie
Saint-Chamond se situe dans la vallée du Gier entre les monts du Lyonnais (au nord) et le Massif du Pilat (au sud), entre Saint-Étienne (12 km) et Lyon (45 km). Ce chef-lieu de canton de la Loire compte environ 40 000 habitants (les Saint-Chamonais ou Couramiauds) et se place comme troisième commune du département de la Loire après Saint-Étienne et Roanne. La ville est traversée par le Gier (aujourd'hui couvert) qui prend sa source dans le Massif du Pilat puis descend la vallée du Gier avant de se jeter dans le Rhône à Givors. Dans la région, plusieurs sites géographiques sont remarquables, dont le crêt de la Perdrix (1 434 m) qui est le point culminant du massif du Pilat ; le crêt de l'Oeillon avec vue magnifique sur la vallée du Rhône et parfois sur le massif du mont Blanc ou la cascade du Saut du Gier dans le Parc naturel régional du Pilat. Le tour de piste impose un grand respect des zones habitées, car la plate-forme est particulièrement sensible au bruit. Hors pour assurer la sécurité des aéronefs désavantagés en termes de rapport poids/puissance, le circuit est main droite permanent avec préférentielle en 28. Ce qui revient à dire que la vent arrière est très proche des habitations. Les ULM beaucoup plus à l'aise dans ce genre de configuration sont invités à exécuter leur circuit au nord quelle que soit la QFU en service, mais toujours en évitant le survol des fermes.

Installations
Dans le vallonnement environnant, la petite piste semble abritée du monde extérieur. Vers l'est, avec un peu d'altitude , on aperçoit la vallée du Rhône : Givors, Grigny... Vers l'ouest, c'est St Etienne. Au nord les monts du Lyonnais font écho au massif du Pilat au sud. L'air est pur en dépit de l'industrialisation de la vallée du Gier. Précisons à ce sujet, c'est bien triste pour l'économie, mais bien agréable pour la qualité de vie, qu'il ne reste d'industries que les vestiges d'une métallurgie exsangue, dont subsistent deux cheminées de l'époque des hauts-fourneaux. L'une d'elle, avec ses 103 m de haut, sert de repère géodésique. Une fois posé, vous vous imprégnez des lieux : tour de contrôle, hangars, carburant, club... cheminements balisés, parking et aire de manoeuvre revêtus ; tout est impeccable... l'entretien est soigné. Devant les installations, une belle étendue d'herbe grasse invite au stationnement, au pique-nique ou à la sieste, selon l'humeur du moment. L'endroit respire une quiétude rassurante. Si d'aventure le lieu semble désert, vous n'attendrez pas longtemps avant que vienne à vous un ou deux moustachus, comme Quiqui (Georges Quibier) ou Jeannot (Jean-Pierre Seine). Où garer le zing ? Ici, ou là... qu'importe, la place ne manque pas. Evitez seulement de bloquer les hangars ou la pompe à essence. Pour le reste, le lieu n'est pas du genre à imposer des règles de stationnement drastiques.

Derrière la façade : l'accueil
De l'extérieur, le club-house est un bâtiment propre, taillé au carré, mais quelconque ; quasi administratif. Bien qu'il soit coiffé d'une tour de contrôle dont on apprend qu'elle n'a jamais servi. Poussant la porte d'entrée, on découvre une vaste salle recelant un coin feu, et agréablement décorée. Bar, bureau du club, table à carte, salle à manger... L'ambiance, ici chaleureuse, familiale, est notamment entretenue par Huguette et Marceau, les gardiens des lieux. Elle tient le bar, fait la cuisine pour les membres du club et reçoit les aéro-touristes. Lui est chef pilote et instructeur de la plate-forme. Ils viennent de Charleville-Mézières (elle tenait le club, le restaurant d'aérodrome et lui était directeur de l'aérodrome et instructeur bénévole). L'aéro-club de Saint-Chamond est une association "loi 1901" située sur le terrain de St Chamond - L'Horme (LFHG) dont elle est gestionnaire. Le club est affilié à la Fédération Nationale Aéronautique. Son bureau et le club-house, situés en face de la piste, disposent de tous les outils et documentations nécessaires à la préparation des vols. Le bar vous accueille tous les jours sauf les lundis. Le club dispose de hangars permettant la protection et l'entretien courant de ses 5 avions.

Loger... se restaurer ?
Rien de plus facile que passer la nuit à St Chamond. Les options sont nombreuses. Il y a le Campanile de St Chamond à une heure de marche (où cinq minutes en auto-stop), un hôtel ou des chambres d'hôtes à L'Horme à un quart d'heure à pied. Mais le top reste quand même de planter la tente sous l'aile. Au matin l'air est pur et revigorant. Une petite balade matinale jusqu'à l'Horme distant d'un kilomètre et demi pour quérir quelques croissants et à votre retour vous serez surpris de voir le club s'activer de bonne heure. Une bonne odeur de café excite les papilles. Etonnante plate-forme où les pilotes volent encore ! Peut-être est-ce dû à l'énergie communicative du président de club François Forel et du couple magique Huguette et Marceau ? Pour se restaurer ou « casser la croûte », le mieux est de téléphoner à Huguette qui a une grande expérience de cette activité et qui ne semble jamais prise au dépourvu quand des aéro-touristes débarquent. Le club n'est pas un restaurant, même s'il est dépositaire de la licence IV, mais peut, dans un contexte associatif, dépanner les affamés, pourquoi pas autour d'un barbecue.

Les adresses
Hôtel Vulcain à 1,2 km de l'aérodrome - 1,rue du Puit Gillier, 42152 L'Horme - 04 77 22 17 11

Chambre d'Hôtes à 1,2 km de l'aérodrome - M.Mme Dumazet, route d'Onzion, 42152 L'Horme - 06 72 17 32 99 ou 04 77 22 05 73

Hôtel Restaurant ** « Campanile » à 4,2 km de l'aérodrome - ZAC du Bourdon 42400 Saint Chamond - 04 77 22 01 01

St Chamond... Ses habitants se nomment les Couramiauds ! Quel rapport ? Il semblerait que pendant la fête de la Saint-Jean, ces derniers accrochaient une ficelle à la queue d'un chat et les enfants couraient après celui-ci, d'où le nom de "cours-à miaou", puis Couramiauds !