Un martien, sinon rien...
De curieuses révélations informent que le peuple de la Terre est sujet à des rencontres avec des ''entités''.
En fait, cela ne date pas d'hier, mais de l'après seconde guerre mondiale. Du moins pour la vulgarisation du phénomène. Car bien avant, en 1898, Herbert George Wells publiait ''La guerre des mondes'', un roman de science-fiction qui causait d'une l'invasion de la Terre par des putains de conquistadors énervés venus d'une planète peuplée de putains de conquistadors énervés.
Et plus loin en arrière, les incas, les égyptiens et plein d'autres mabouls décrivaient des invasions extraterrestres. C'est du moins l'interprétation qu'en donnent certains ''scientifiques'' spécialisés dans l'ethnologie de nos lointains ancêtres, possiblement en recherche de sensationnel.
Revenons dans le présent, ou le passé proche.
Les langues se délient. Des pilotes, non des moindres, militaires, commerciaux ou spationautes, racontent leur expérience en rapport avec des phénomènes troublants qui leur sont arrivées durant l'exercice de leur activité aérienne ou spatiale.
Ce mois-ci, l'US Navy, par la voix de Scott W. Bray, co-directeur du renseignement naval US, informe le congrès américain de plus de 400 observations d'OVNI (ou PAN), et d'une progression linéaire de ces dernières depuis une demi décennie.
Affaire prise très au sérieux outre Atlantique, au point qu'une nouvelle loi (National Defense Authorization Act) impose à l'armée de collecter et étudier tout ce qui pourrait paraître dangereux, suspect ou même anormal dans le ciel ricain.
N'ayant aucun avis sur la question, n'ayant jamais croisé de martien, n'ayant même jamais rien vu d'autre que le prodigieux spectacle du ciel lorsque je vole (couchers de soleil, féeries de nuages...), je n'aurais jamais abordé le sujet si un pilote d'ULM ne m'avait conté son histoire.
Ce pilote, au demeurant discret et empreint de retenue quant au surnaturel, m'a convaincu de son trouble, et aussi de sa bonne foi.
Il a ''rencontré'' un OVNI (objet volant non identifié) lors d'un vol en ULM. Rencontré n'est d'ailleurs pas le terme approprié. Disons qu'il a observé un truc bizarre dans le ciel. Observé, car le phénomène a duré, selon lui, plusieurs secondes, peut-être une quinzaine.
Selon sa description, un ''machin'' a croisé sa trajectoire à une distance qu'il estime à plusieurs centaines de mètres devant lui, puis a changé de trajectoire de manière fulgurante pour rebrousser chemin, d'abord lentement, puis en accélérant comme un gars atteint d'une diarrhée subite lors d'une soirée mondaine.
Puis l'engin a disparu. Fin de l'observation.
Description de l'aéronef : peut-être cylindrique, de couleur gris clair, peut-être métallisé, ou blanc. Pas de fumée, pas de bruit perçu, pas de lumière jaillissante, altitude estimée 3 à 4 000 ft.
Ce témoin est, j'en suis persuadé, une personne équilibrée, qui ne veut tirer aucune notoriété de son observation (il a d'ailleurs exigé l'anonymat), qui ne picole pas plus que de mesure (ou deux mesures tout au plus) et qui demeure totalement détaché du paranormal.
Il y a eu d'autres pilotes, dont d'ULM ; Jack Krine, que nous connaissons tous, fut témoin d'un phénomène analogue... Mais ''mon'' témoin a ceci de privilégié, qu'il n'exploite pas son observation. C'est la raison pour laquelle je ne doute pas un instant de ce qu'il a vu, a cru voir, ou est persuadé d'avoir vu.
Maintenant, je me risque à une analyse, non pas des phénomènes décrits, mais du sujet en lui-même : les martiens (ou entités extraterrestres sensées nous visiter).
Selon moi, les martiens sont très cons... ou très curieux, mais assurément de fieffés maladroits !
S'ils possèdent la technologie pour venir nous visiter, qu'ils se montrent carrément ou qu'ils se cachent ; ils devraient savoir le faire.
Se montrer un peu, mais pas trop, n'est pas digne d'une entité supérieure qui doit obéir à des directives bien ou malveillantes : soit on se montre et c'est clair, soit on ne se montre pas. Mais jouer au chat et à la souris, cela n'est pas d'un niveau en rapport avec leur technologie.
Les martiens semblent s'intéresser à nos engins volants ou orbitants. Eux qui viennent des tréfonds de l'espace, seraient donc intéressés de voir nos pauvres avions décrocher à 80 km/h ou plafonner à Mac 7 ?
Un humain dans l'espace les intrigue, eux qui doivent y passer leur vie entière ?
Je comprendrais davantage qu'ils se penchent sur l'histoire et les sociétés ; que font nos prospecteurs quand ils se rendent sur la lune ou sur mars ? Epient-ils la faune locale (certes discrète) en jouant aux fantômes ?
Non, ils débarquent comme des boeufs et écrasent de leurs grosses bottes spatiales la poussière locale à la recherche d'indices scientifiques.
Que les martiens existent, c'est une évidence.
Qu'ils nous aient visités, qu'ils l'ont déjà fait et qu'ils le referont, c'est dans la nature des choses (reste la contemporanéité de la rencontre).
Mais qu'ils jouent aux cons avec nos nerfs en donnant des indices sans se présenter, je n'y crois pas.
Je n'y crois pas, d'abord parce qu'une civilisation assez avancée pour réaliser la prouesse d'un déplacement lointain aurait d'autres activités que papillonner ici ou là au grès des non-observations. Et aussi, et surtout, parce que je m'en réfère à ce que ferait un humain.
Et que ferait un humain à leur place ?
- Humain militaire : ils détruirait tout, par principe,
- Humain scientifique : il tenterait le contact et le partage (frimerait un peu avec sa belle technologie, peut-être...),
- Humain diplomate : il contacterait les autorités pour expliquer comment ils doivent se conduire, devenir progressistes et obéissants, se vacciner contre des phobies, voter pour le camp du bien...
- Humain humaniste : il donnerait des conseils de comment qu'on s'y prend pour pas être aussi con qu'un humain et proposeraient de recueillir quelques migrants vénusiens,
- Humain stratège ou commerçant : il aurait déjà tenté de tirer profit des ressources, tout pollué et déclenché une guerre stellaire, appelant l'humain militaire pour tout péter !
- Humain con : il agirait comme ce qu'on veut nous faire croire... en maladroit.
Or je pense que s'ils nous observent, les martiens sont tout, sauf maladroits. Donc ils ne nous observent pas.
Mais même si c'est le cas, s'ils n'arrivent pas à se décider sur ce qu'il convient de faire depuis le temps qu'ils sont sensés être là à bricoler autour de nos jets et nos satellites, c'est qu'ils sont très cons... ou très curieux (on n'y revient).
S'ils nous étudient pour voir comment on va se faire sauter la trogne, parce qu'ils voient que notre techno est proche d'une option de destruction totale, et qu'ils ne font rien pour nous empêcher, ben ce sont des gros cons, doublés de sacrés vicelards.
S'ils prennent leur pied à nous voir exploser, ce sont des gros cons aussi ; mais ça ne cadre pas avec leur niveau technologique qui indique un intellect non compatible avec le sadisme (instinct primal au demeurant typiquement humain, car les animaux ne tuent que pour la défense ou la tortore).
S'ils vivent cachés parmi nous ne négociant qu'avec les élites et les gouvernants... ce sont des SUPER GROS TARÉS, de pas comprendre que ce sont ces élites et gouvernants qui pourrissent la planète et l'emmène (avec eux) dans le gouffre.
Or s'ils s'intéressent à nous, c'est soit pour nous aider, soit pour profiter de nous ou de nos ressources ; c'est pas en laissant néantiser la Terre qu'ils profiteront de quoi que ce soit...
Au final, les seuls martiens que je rencontre dans ma vie.... sont des humains. Mais eux, je ne les comprends pas du tout.
En fait, j'ai un peu menti...
Car à bien y réfléchir, je dois l'avouer, j'ai également vu des choses. D'abord un étrange aéronef dans le ciel de Cognac (entre les R49 E1 et E2 sous SIV), il y a de ça une décennie. Une espèce de V1, repéré à une grosse deux-centaines de mètres par bâbord, en trajectoire parallèle à la mienne et vitesse fois deux (à l'estime). Quelques seconde après l'apparition, le machin a disparu dans le ciel laiteux.
En fait, sans avoir jamais eu le fin-mot de la rencontre, je sais pertinemment qu'il s'agit d'un engin militaire télépiloté, sans doute un chouïa échappé de son circuit programmé, puisque le SIV ne m'a informé de rien. Rien à battre. Le ciel est à tout le monde, aux bidasses comme aux autres, et je sais qu'en volant je m'expose à des rencontres imprévues, possiblement hasardeuses. Le risque est faible et je l'assume quelle que soit l'issue d'une rencontre (seul à bord, évidemment).
Et puis j'ai vu ce machin... Machin peut-être, mais terrien c'est quasiment certain. Mais machin quand même. C'était le 13 novembre 2020. Le phénomène a commencé à 17h32 et a duré 9 minutes. Observant depuis ma piste ULM, je ne peux en donner qu'une position estimée, entre 50 et 100 km sur une radiale SSO de Niort.
Le machin est parti vers l'Ouest, l'océan Atlantique, puis a changé de direction, puis j'ai pris des photos, alors je ne visualise plus très bien sa trajectoire. Au moment de son départ, un second objet plus petit est parti vers l'Est et est rapidement sorti de mon champ de vision.
Les quelques photos ci-dessous permettront peut-être aux martiens de se reconnaître.
D'où cet appel à témoin : quiconque pourra m'informer de la nature du phénomène recevra en retour l'expression d'une reconnaissance sincère et réelle et en sera remercié par des signes tangibles de grâce (gain aux jeux, retour d'affection, santé éternelle, joie, sérénité...).
En attendant de connaître la vérité sur l'existence ou non des martiens, sur leur présence ici-bas et sur leurs intentions, chaque soir possible, je me rends à un rendez-vous secret avec une entité pas farouche, précise comme un métronome, qui se lève le matin et se couche le soir après avoir éclairé ma partie de Terre.
Je vole jusqu'à son coucher, comme on borde un môme au pieu à l'heure du dodo. Et pour me remercier de cette attention, il m'offre un spectacle éphémère en cinémascope. Après quoi je rentre chez mémé avec une dose régénérée de bonheur.
Et aucun martien ne m'en privera !
Bons vols et beaux vols, entre humains, avec ou sans E.T.
Miguel Horville
Deux minutes après le début de l'observation, le 13/11/2020 à 17h32 - © ulmag
Quatre minutes après le début de l'observation, second départ moins visible vers l'Est - © ulmag
Cinq minutes après le début de l'observation, l'engin conserve une trajectoire très verticale avec une orientation Ouest - © ulmag
Neuf minutes après le début de l'observation, l'engin a changé de trajectoire, vecteur plus plat, orienté Nord avec deux traînées visibles et une vélocité supérieure à celle des avions de ligne - © ulmag
Les martiens sont des gros tarés ! © costa-graph-inlet