J'ai perdu mon ombre... et bientôt ma liberté
Connaissiez-vous Goldy ? Autrement nommée Gogo ou Toutouille ? Ma chienne.
Elle aimait bien le rassemblement de Blois ; elle y croisait d'autres gentils poilus.
Et bien Goldy n'est plus ; embarquée par un crabe. Elle laisse un grand vide, d'agréables souvenirs et de la peine.
Et puisqu'on parle de cancer, parlons un peu d'écologie et d'ULM.
La convention citoyenne pour le climat nous a permis de découvrir le pouvoir de nuisance de quelques insignifiants briefés par des malfaisants. Le mois dernier, j'évoquais la punition collective proposée pour les pilotes de loisir dans le but de ''limiter les effets néfastes du transport aérien''. Qui a compris le rapport entre transport aérien et aéronautique de loisir ?
C'est aujourd'hui un écologiste remuant qui s'intéresse à l'aviation de loisir, légère et ultra légère. Un zorro des faux qui préside son parti écolo EDS, préside à des commissions, vice-préside aux régions, fonde mouvements et institutions... Occasionnellement, ce député parasite des contribuables français retourne sa veste, trahissant ainsi les électeurs qui lui ont accordé leur confiance. Cette brillante girouette se nomme Matthieu Orphelin.
Il n'est pas seul. Il est même entouré d'un aréopage de vainqueurs : Cédric Villani (expert en bizarre), Aurélien Taché (absentéiste forever), Delphine Batho (squatteuse), Barbara Bessot Ballot (CETA CEMOI), Hubert Julien‑Laferrière (MEDIA CEMOI), Jennifer De Temmerman (autre squatteuse), Annie Chapelier, Sabine Thillaye (j'y suis j'y reste), Martine Wonner (so surprised), et d'autres transposables à veste symétrique, travaillent pour le bien de l'humanité, pour sauver nos âmes impures... bref pour nous faire chier.
Donc le Matthieu de la Girouette et son orchestre ont présenté fin juillet dernier une proposition de loi à l'assemblée nationale pour ''
faire de la publicité un levier au service de la transition écologique et de la sobriété et pour réduire les incitations à la surconsommation''.
Une liste interminable d'interdits et de punitions.
Cela part dans tous les sens ; aucune branche n'est épargnée, hormis les producteurs de tofu.
Pour le secteur du transport aérien, il convient d'apprécier la section 15 de l'article 10 :
Art. L. 121‑26.
- À compter du 1er janvier 2022 est interdite toute publicité portant sur des liaisons aériennes domestiques substituables par un trajet en train d'une durée inférieure à 4 h 30.
- À compter de la même date est interdite toute publicité portant sur des liaisons aériennes internationales au départ de Paris substituables par un trajet en train d'une durée inférieure à 4 h 30.
- À compter du 1er janvier 2023 est interdite toute publicité pour des vols long‑courrier ou des offres de voyage incluant un vol long‑courrier impliquant explicitement ou implicitement un séjour sur place de moins de 15 jours.
Pour faire simple, les écolos n'aiment pas les avions, n'aiment pas l'industrie aéronautique, n'aiment pas les travailleurs qualifiés qui en vivent, mais aiment le tofu et l'écriture inclusive.
Par ailleurs, les voyagistes apprécieront la plaisanterie des voyages touristiques d'une durée supérieure à 15 jours. Encore une profession vouée au chômage de masse. Mais quand on est écolo payé par des cons de français, on se tape des victimes collatérales. Seule l'idéologie compte.
Pour ce qui préoccupe l'activité aéronautique légère et ultralégère, rendez-vous article 14, section 18 :
Art. L. 121‑29.
- Toute publicité opérée au moyen d'une banderole tractée par un aéronef est interdite.
Et Arnaud Schwartz, président de France nature environnement y va également de son couplet :
la publicité ne devrait pas être imposée sur les lieux de vacances.
Tiens ! Prend ça dans les chicots. Donc les entrepreneurs qui ont investi dans un ULM (ou un avion), un système de remorquage, une ou plusieurs banderoles, n'auront plus qu'à aller faire cuire des crêpes véganes au tofu sur la grande plage de Carnac, dans un four solaire basse température, cela va sans dire.
Ajoutons qu'au cas impensable où cet article serait retoqué, la parade est préparée chapitre 2 article 4 :
Art. L. 581‑3‑1.
- Le maire peut interdire la publicité sur l'ensemble du territoire de la commune pour un motif d'intérêt général touchant à la protection de l'environnement et du cadre de vie.
Donc pas d'imprudence les gars : une extrême vénération est due à l'édile locale. Sinon, crêpes au tofu en four solaire !
Faut-il être le dernier des crétins pour imaginer que les banderoles, généralement appréciées des touristes, enrichissent les multinationales. La plupart du temps, les messages concernent des événements locaux, loisir, tourisme, foires, marchés... bref des emplois, de l'activité, du commerce... Ce qui fait tourner l'économie et peut sauver des régions.
Dès lors une question se pose : où Matthieu-la-terreur a-t-il été pêcher de pareilles idées ?
Je pense qu'il les a simplement volées aux nains de la convention citoyenne pour le climat (plus exactement en page 32, art. C.2.2.4).
Il ne peut en être autrement.
Parce que s'il ne les a pas volées, c'est qu'elles étaient rédigées avant que la convention ne se réunisse et donc que les 150 pantins n'ont servi qu'à duper le peuple français.
Mais cela ne se peut pas, puisque que cette convention a opéré en toute transparence, laissant libre cours à ce simulacre de représentation citoyenne.
Ben ouais... on nous prend bien pour des cons.
Mais du coup, le Matthieu qui a déjà bien baisé LREM et ses électeurs fait un enfant dans le dos de son ex-taulier, il presidente della repubblica !
Et oui : ce dernier avait en projet de prendre le package des 150 propositions pour en faire une loi cadre dont il ne resterait qu'à discuter les items au regard de la constitution. Une espèce de corbeille de mariée qui serait offerte au parti vert le plus enclin à lui beurrer la rampe de lancement en 2022.
Lors le Mat-Mat lui rase le gazon sous les talonnettes Weston. Un coup de pute. Un de plus.
Mais qu'est-ce qui fait ainsi déjanter les écolos ?
Le vert agrège tout et n'importe quoi au nom d'une idéologie dénuée de ligne politique. On en veut pour preuve la déstructuration économique qui ressort des idées, textes, projets et lois qui sont lancées à l'aveuglette sans construction globale.
Le vert est généralement médiocre et faible, en est vaguement conscient, et entend donc ramener à son niveau, outre le débat, le reste de la société.
Mais le vert possède un atout de poids : il est courtisé par les partis faillis en mal de bulletins. Alors on le cajole, on le flatte, on le suce dans tous les sens, allant jusqu'à adopter ses lois (quelques unes du moins, pas trop quand même).
L'écologie n'est pas un parti politique. Ce n'est même pas un choix, ni une ligne de pensée. On ne peut pas être ''pour l'écologie ou contre l'écologie'' comme on ne peut pas être pour ou contre la nourriture. L'écologie, chacun la possède en lui, mais nous l'abordons de manière différente. Du gros dégueux qui jette ses piles dans la nature au scrupuleux qui roule à bicyclette (pas comme l'éco-menteur Mamère). Nous sommes tous écologistes, mais à des degrés divers, avec une sensibilité propre.
De même les politiques qui sont menées peuvent aller vers plus ou moins de décisions favorables à la préservation de notre environnement. Encore faut-il :
1 - que les dés ne soient pas pipés,
2 - qu'on ose aborder les vrais sujets qui fâchent et pas seulement les gadgets à bobos,
3 - qu'on arrête d'inverser les valeurs techniques et économiques,
4 - qu'on inscrive les projets ''écologiques'' dans un projet global qui ne nuise pas au peuple,
5 - être honnête dans la démarche,
6 - ne pas se moquer du monde,
7 - arrêter les mensonges.
1 - Les dés pipés, c'est la solution de facilité, la solution des médiocres. Il est plus facile de remarquer la fumée visible qui s'échappe d'un diesel de smicard que les tonnes de CO2 rejetées pour fabriquer les batteries des merveilleuses bagnoles électriques, pour alimenter lesquelles on redémarre des centrales à gaz ou à fuel (quand ce n'est pas à charbon). C'est ça du pipage de dés. Quand on choisit une cible au motif qu'elle est visible.
2 - Les sujets qui fâchent sont salement occultés par les gouvernements et aussi par les écolos. Prenons l'exemple des super cargos : ces ogres ingurgitent et brûlent incomplètement un combustible surchargé en soufre et autres saloperies dans des proportions qui feraient oublier nos petites autos s'ils circulaient sur les autoroutes. Mais comme ils sont en mer, loin, on ne les voit pas. Alors les p'tits verts miros, trop feignants pour se renseigner et trop lâches pour s'y frotter, pointent le doigt sur les bagnoles, sur les motos ou sur trois ULM et demi.
Entend-on un vert causer des rejets cimentiers de Lafarge ? Bah... c'est qu'on ne plaisante pas avec les rois du BTP et leur méga pouvoir de nuisance.
Z'avez déjà entendu un ''grün'' s'opposer à l'abaissement de la production électrique nucléaire en Allemagne ? Non ? En revanche moi je vois un pays qui se fournit chez ces cons de français atomiques et qui brûle du charbon pour alimenter la télé à papy schoupntz. Mais ça, chut ! Faut pas dire.
C'est ainsi ; les sujets qui fâchent font peur. Or quand on est médiocre et lâche, on ne fanfaronne pas avec les gros bras.
3 - L'inversion des valeurs, c'est quand, toujours au nom d'une idéologie, on se lance à corps perdu dans des programmes qui polluent davantage que les solutions existantes. Sur ce point, n'en déplaise à la wert-marcht, des panneaux solaires fabriqués en Chine, avec des Terres rares exploitées en dépit du bon sens, transportés sur des navires-épaves pour être utilisés aux heures où précisément on n'a pas besoin d'électricité, cela n'a aucun sens. L'inversion des valeurs c'est d'implanter des éoliennes, énormes génératrices de carbone pour leur construction à l'étranger, qui rapportent gras aux investisseurs étrangers, qui tournent quand elles ont du vent, et surtout qu'on fait tourner en l'absence de vent pour éviter que des connards de français remarquent leur futilité. Au fait... c'est quoi le point commun entre l'électricité éolienne et l'électricité solaire ? Facile : c'est quand la demande est la plus faible qu'on en produit le plus !
4 - Un projet global pour le peuple, c'est une écologie réjouissante. L'idée de proposer des solutions pérennes globales avant de détruire des emplois et de stigmatiser des catégories de personnes. L'idée de ne pas dilapider les ressources financières en projets fumeux (voir les dotations faites aux ''majors'' aéronautiques en contrepartie de rien à l'encontre de toute faisabilité technologique et de toute logique industrielle). L'idée d'offrir au peuple l'exemple de pratiques vertueuses avant de les lui imposer. L'idée de donner envie plutôt que dégoûter... Ces idées ne sont pas au programme des écolos, parce qu'elles s'adressent au peuple. Or quand on est écolo, le peuple passe bien après l'idéologie, à l'instar d'un droit pour les arbres imaginé par un illuminé, alors que des malheureux crèvent encore de faim en France.
5 - L'honnêteté, c'est quelque chose de profond qui fait appel à l'éducation, la culture et l'intelligence. Alors forcément, quand on manque des trois, on est mal barré. Ainsi, la propagande écolo se base sur un concept aussi simple que malhonnête. Exemple : vaut-il mieux rouler au diesel et torturer un chaton ou rouler électrique et manger du tofu ? Sans aucune corrélation entre les items, on oppose l'horreur à une vision imposée. Qui veut torturer un chaton ? Cet exemple extrême illustre exactement les options offertes à des gens malléables et empreints de bienveillance. Fatalement, sous cet angle, on ne peut qu'épouser ou haïr. Mais cela peut encore aller plus loin dans la perversité idéologique : préférez-vous qu'on torture un chaton ou qu'on sauve la planète ? Là, c'est tordu. Parce la réponse est unanime. Sauver la planète ? Bon, alors abandonnez votre diesel ! C'est pas plus compliqué. Et pourquoi les écolos sont-ils majoritairement europhiles ? Tout simplement parce qu'ils se savent incapables de gérer une nation. Alors le mieux est de confier cette mission à une autorité supérieure qui leur donne les clés d'un pré-carré qu'ils saborderont comme à l'accoutumée par leurs querelles intestines.
6 - Inutile d'être un observateur accompli pour comprendre comment les écolos se moquent de la probité intellectuelle. L'association du mot écologie à n'importe quel sujet sociétal est en soi une gymnastique intellectuelle à laquelle se livrent sans vergogne les écolos. Quelques exemples d'ateliers et de conférences EELV : ''l'éducation à l'heure du climat...'' ; ''violences policières, dérèglement climatique : même système, même combat...'' ; ''patrons et écolos à la fois (rectifiez patron.ne.s et écolo.e.s)...'' ; ''inégalités : une menace pour l'écologie et la cohésion démocratique''... Des items sociétaux réels et intéressants sont agrémentés du mot écologie comme un cheveu tombe dans la soupe. Un autre exemple : quand on oppose à un écolo le renforcement de la sécurité des centrales nucléaires afin de pérenniser leur usage non polluant, celui-ci répond sans se démonter que les bombes atomiques sont également nucléaires et sont très dangereuses et polluantes ! Voilà le genre de réflexion qui clôt toute discussion. Quant aux représentants écolos... L'invraisemblable Malcom Ferdinand, docteur en philosophie politique (matière sans doute introduite à sa demande), chercheur au CNRS et ''militant pour une écologie décoloniale'' ou ''l'écoféminisme contre toute forme de domination''. Ce cas hors concours, soutien du mouvement Adama Traoré, affirme que ''les questions de racisme sont aussi écologistes''. Ce mec est une synthèse à lui tout seul. Tous ces idéologues déjantés sont payés par nos impôts, bien entendu...
7 - Le mensonge est utilisé à grande échelle pour légitimer des axiomes abracadabrants. Exemple EELV (publié) : ''un rapport du GIEC estime que 50 à 70% des leviers d'action contre le dérèglement climatique se situent au niveau local''. FAUX : le GIEC n'a jamais publié cela et s'en défend.
Enfin, cette enquête ne serait ni honnête ni complète si elle oubliait l'atelier EELV ''écologie, spiritualité et religions...''. Et oui ; ce qui se prétend être un parti ''politique'', donc possiblement un gouvernement (sait-on jamais), se donne pour mission de guider la spiritualité des électeurs ? Parle-t-on encore de politique, d'écologie, ou de sectarisme à tendance totalitaire ?
Petite précision : contrairement aux libertés que je m'octroie parfois (souvent) pour agrémenter certains récits, chaque mot de cette déconnante énumération est, pour notre plus grand malheur, vérifié et authentique.
Pour paraphraser Pierre Desproges : il y a plus d'amour dans un chien qui remue la queue, que dans un écolo qui dit aimer la vie.
Ce qui m'amène à repenser à ma chienne Goldy. Aussi limitée qu'était sa réflexion, jamais elle n'aurait eu d'idées aussi connes. Et pour cause : elle n'était pas écolo et ne bouffait pas de tofu ! Sérieux, quand on a goûté une merde pareille, on comprend mieux l'aigreur des écolos.
Bons vols, tant qu'on nous y autorise. Profitons, ça ne durera pas.
Miguel Horville, désormais 100% pollueur
sources : AFP - PQR - Tatiana Ventôse - EELV - sénat - reporterre
Voir la proposition de loi de Matthieu Orphelin
Gogo au salon de Blois : j'aurais donné la vie de cent Matthieu Orphelin pour prolonger la sienne de quelques minutes... Elle valait tellement mieux.