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Le comportement dynamique du Swift est dans la norme, excepté la coordination induite des axes qui est inexistante. Inutile de surveiller les cadrans, le pilotage au feeling fonctionne bien et s'avère plutôt agréable.
Skyeton K-10 Swift - 912 S
Bonne évolution
Accès rapides
Comportement sain
Première qualité du comportement dynamique du Swift, et non des moindres, sa stabilité sur les axes. Une fois le trim' de profondeur réglé, le pilote n'a plus qu'à assurer la veille anticollision. Je ne toucherai à aucun moment au compensateur de lacet, sans doute bien positionné au départ. Il y a très peu d'effort à fournir aux commandes, y compris lors des changements d'allure, quand le trim' est hors course. Particularité de cet ULM, la coordination induite des axes est inexistante. Un effort prononcé en roulis se solde par une dissymétrie simple : on vole penché, avec une tendance au virage engagé (ce qui n'a rien d'anormal dans cette configuration). Pareil si on décide de mettre du pied ; le K-10 fait girouette et engage lentement, sans roulis conséquent. Quant à la profondeur, lorsque je tire sur le manche et relâche, l'ULM se cale en une fausse pente avant de reprendre assez rapidement son assiette de vol (environ 15 secondes) sans la moindre oscillation. Une passivité bluffante, mais qui exigera bien sûr un peu d'attention aux basses vitesses. Ces caractéristiques rares sont un peu déconcertantes au début, mais on s'y fait en quelques minutes. Il suffit de coordonner les manoeuvres comme nous l'a appris notre instructeur, il y a... très longtemps. Efficacité des commandes : parfaite ! Moins de 2 secondes pour basculer de 90° dans les deux sens ; une profondeur réactive, mais souple et une dérive généreusement dimensionnée à laquelle ne manque qu'un peu de liberté de mouvement (câbles trop tendus ?). Le Swift se comporte en bon ULM de voyage, confortable, stable, sans nonchalance, ni surprise. J'apprécie de le ''ballotter'' d'un spot photo à l'autre. Le Swift se laisse balancer ; la bille s'affole un brin, mais je ne ressens rien d'anormal dans son comportement. Si le K-10 semble parfaitement serein dans son domaine de vol favori (130-180), il n'est pas aussi à l'aise aux basses vitesses. Je tiens un vario nul à 3 200 tr/mn (100 km/h en lisse et 90 avec un cran de volets), mais avec un ressenti incertain et une attitude de vol irrégulière, tant en vitesse qu'en maintien des axes. Sûr qu'avec la seringue en butée on vole moins vite encore, avec une incidence de dingo, mais je vois mal à quoi sert de voleter de la sorte ; en ULM, on réduit pour descendre ou se poser ! En lisse, le décrochage intervient vers 80 km/h et prend la forme d'un parachutage mou. Avec les volets, la vitesse chute à 60-65 km/h avant un salut franc qui relance la machine. Soumis à une charge de 41 kg/m², le Swift me gratifie d'un taux de chute record de 1 000 ft/mn à 110 km/h plein volets. En lisse ou avec un cran, le taux est d'environ 800 ft/mn à 120 km/h.
Si la commande manque de douceur, l'efficacité des volets est quant à elle incontestable. Ils permettent de doper le taux de chute à 1 000 ft/mn à 120 km/h stabilisés'.
La commande des volets est au plafond ; un choix judicieux en terme de cinématique, mais qui manque de praticité, avec une gâchette malcommode.
Les gouvernes d'empennage généreusement dimensionnées sont efficaces et précises.
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