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Technique

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La meilleure hélice ?


Remplacer son hélice pour optimiser son ULM



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Comme pour toute modification technique apportée à un ensemble complexe, le remplacement de l'hélice s'accompagne de nombreuses petites surprises plus ou moins prévisibles, plus ou moins attendues, plus ou moins positives.

Le refroidissement

La première grosse surprise qui accompagne l'adaptation de l'hélice E-Props Durandal est la gestion de température de l'huile moteur. Du fait de la torsion importante de chaque pale, l'incidence à l'emplanture étant très accentuée, il semble que le souffle dans cette zone est grandement accru par rapport au souffle de la DUC au même endroit. S'ensuit un refroidissement forcé (pour ne pas dire forcené) du radiateur, qui m'a conduit à conserver les masques hivernaux en plein été, même par temps de canicule. Je ne sais comment apprécier ce phénomène tant que je n'ai pas volé par temps froid, en hiver. Pour l'heure, même si je n'ai pas encore trouvé les bons réglages de masque me permettant de ''tenir'' les 100°C nécessaires à l'évaporation de l'eau présente dans le circuit de refroidissement (recommandation Rotax 90/110°C), j'apprécie de ne plus dépasser les 110°C, ce qui arrivait fréquemment avec l'hélice DUC par temps de canicule, m'obligeant à tenir des paliers de refroidissement après les phases de montée.
Concernant la température de culasse donnée pour 135°C max, je n'ai pas constaté de différence flagrante ; elle reste stable entre 90 et 100°C comme avec l'hélice DUC.


La torsion des pales E-Props apporte beaucoup d'air devant le radiateur d'huile, ce qui se traduit par un refroidissement forcé du fluide.


Occultation hivernale de l'orifice du radiateur d'huile par +30°C. Idéalement, je devrais même réduire encore un peu l'entrée d'air, en ajoutant de manière très élégante une autre épaisseur d'adhésif.


Les bas régimes

L'autre très bonne surprise vient du fonctionnement moteur à bas régime, très bas régime, au sol comme en vol. Une conséquence directe du faible moment d'inertie de l'hélice légère. Avec l'hélice DUC, il m'était impossible de descendre le ralenti à moins de 1600-1700 tours sous peine d'un fonctionnement brutal et irrégulier avec des chocs saccadés. Le mieux étant de rester entre 1800 et 2000 tr/mn. Au sol, cela ne pose pas de problème. Mais lors de l'atterrissage sur ma très petite piste à qfu unique et remise de gaz quasi interdite, un tel régime ne permet pas de ralentir l'ULM. On conserve de la traction en dépit des pleins volets et on doit gérer la pente en fonction de ces paramètres pour un arrondi à faible allure.
Avec la E-Props Durandal, je règle le plus bas ralenti à 1300-1400 tr/mn (à la louche...) sans cognement. Au sol, on n'y trouve aucun avantage, mais pour atterrir, cela procure une réelle sensation de ''frein-moteur'' qui permet de casser la vitesse quelle que soit la pente de finale (sans exagération, bien sûr). Cette caractéristique est une aubaine pour les pistes courtes et/ou enclavées.
Corollaire du faible moment d'inertie, le moteur gagne en nervosité, en rapidité à accélérer. Encore une caractéristique appréciable en cas de remise de gaz urgente à l'atterrissage.


En courte finale à allure réduite, le fait de réduire le régime moteur casse la vitesse pour toucher la piste au plus court.


Les vibrations, la sonorité

Toujours au rang des changements, l'hélice E-Props vibre moins que la DUC. Cette affirmation hautement contestable nécessite de préciser que les deux hélices ont été réglées avec soin de manière à obtenir une erreur de calage minimale, inférieur à 0,1° d'angle. Les serrages sont réalisés selon les méthodes prescrites, aux couples prescrits, avec un outil de qualité.
A différents régimes, notamment aux plages vibratoires habituels du Rotax 912 S (3900 à 4400 tr/mn), je découvre un ''lissé'' de fonctionnement inédit pour moi.

J'avais ouï-dire que l'hélice E-Props Durandal est moins bruyante que la DUC Swirl. Objectivement, dans le cockpit, ce n'est pas criant. Le sonomètre retient les multiples émissions, résonnances, bruits aérodynamiques, échappement... pour finalement donner une valeur très voisine de la DUC. En revanche, mon entourage confirme que l'ULM est (encore) plus silencieux, avec une sonorité plus douce, quand je me présente vertical et entreprends mon tour de piste habituel. Au point qu'aucun café chaud ne m'attend lorsque j'ai stationné le Super Guépard ! Donc bon point pour le respect des autres, mauvais pour mon petit confort...


L'esthétique

S'il y a bien un domaine où chacun a raison, c'est au plan du design. Le beau, le moche, ne répondent pas à des critères objectifs. Personnellement, je trouvais le cône DUC trop court, un peu pataud. Maintenant je trouve le cône E-Props un peu long, trop élancé pour la forme du Super Guépard. Le contraste noir-jaune de DUC me plaisait ; celui noir-blanc de E-Props me plaît tout autant. Pour moi, l'important est que l'hélice fonctionne bien. Je ne passe pas ma vie à regarder l'ULM pour en apprécier chaque courbe. Je préfère de loin être assis dans le cockpit et ne pas voir l'hélice tourner... Et justement, à ce propos, E-Props propose une particularité inédite : on ne voit pas l'intrados des pales. Même soleil dans le dos, l'hélice passe inaperçu. Et c'est bien agréable dans certaines conditions de ne pas avoir le handicap d'une vision altérée par des reflets.


Cône DUC, court et trapu...


Cône E-Props, long et effilé...



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